Population mondiale : combien serons-nous en 2100 ?

population huit milliards
Crédits : meguraw645 / Pixabay

Une étude prédit que si les tendances actuelles se poursuivent, la population mondiale, qui vient de passer la barre des huit milliards d’individus, culminera à 8,6 milliards au milieu du siècle avant de décliner de près de deux milliards avant la fin du siècle.

La population humaine a augmenté de manière significative au fil du temps, mais cette augmentation, influencée par de nombreux facteurs, n’a pas été linéaire. Pendant la préhistoire, nos ancêtres étaient par exemple relativement peu nombreux en raison des conditions de vie difficiles et des taux de mortalité. Par la suite, avec l’avènement de l’agriculture et de la domestication des animaux, la population a ensuite commencé à augmenter lentement, mais régulièrement, non sans quelques déclins démographiques dus aux guerres, aux famines et aux épidémies. On pense par exemple à la Peste Noire qui a réduit la population européenne de manière significative au XIVe siècle.

Au cours de l’époque moderne, la population humaine a commencé à augmenter plus rapidement en raison de l’amélioration des conditions de vie, ainsi que de l’industrialisation et de l’urbanisation. Au cours du 20e siècle, nous sommes ainsi passés de 1,6 milliard en 1900 à plus de huit milliards en 2023, mais qu’en est-il de la suite ?

population mondiale huit milliards
Crédits : geralt/pixabay

Deux scénarios, une même tendance

Cette nouvelle projection diverge des autres prévisions démographiques récentes. L’année dernière, les Nations Unies avaient notamment estimé que la population mondiale atteindrait 9,7 milliards d’ici 2050, pour ensuite passer la barre des dix milliards d’ici 2100. Ce nouveau modèle est un peu plus complexe, car il intègre des variables liées à l’environnement et à l’économie (abondance énergétique, inégalités, production alimentaire, niveaux de revenu, impacts du réchauffement climatique, etc.). Il prédit deux résultats possibles.

Dans le cadre du premier scénario, les chercheurs (membres du collectif Earth4All) sont partis du principe que les gouvernements continueront sur leur trajectoire actuelle d’inaction, créant des communautés écologiquement fragiles vulnérables aux effondrements régionaux. Selon ce cas de figure, la population mondiale pourrait augmenter à neuf milliards d’ici 2050, puis diminuer à 7,3 milliards en 2100.

Pour le second scénario, ils sont partis du principe que les gouvernements investiront massivement dans l’éducation, l’amélioration de l’égalité et les transitions vertes. Selon ce cas de figure, la population mondiale pourrait alors atteindre 8,5 milliards d’individus en 2025, puis seulement six milliards d’ici 2100. La raison principale en est que les taux de fécondité chutent à mesure que les femmes ont accès à l’éducation, car elles deviennent ensuite économiquement autonomes.

Selon l’étude, commandée par l’organisation à but non lucratif Le Club de Rome, la baisse de cette population rendra l’humanité plus âgée dans son ensemble. Cela réduira la proportion de personnes en âge de travailler, ce qui imposera alors aux jeunes une charge encore plus lourde pour financer les soins de santé et les retraites.