La plus petite planète connue à ce jour a été découverte en 2013 par des chercheurs utilisant le télescope spatial Kepler. Elle a une taille inférieure à celle de Mercure et à peu près équivalente à celle de la Lune terrestre. Nommée Kepler-37b, elle orbite autour d’une étoile située à environ 209 années-lumière de la Terre.
Méthode du transit
La découverte de Kepler-37b en 2013 a reposé sur la méthode de détection des transits qui repose sur l’observation des variations de luminosité d’une étoile lorsqu’une planète en orbite traverse le disque de l’astre depuis notre perspective sur Terre. Ces transits créent des diminutions périodiques de la luminosité de l’étoile.
Lancé en 2009 par la NASA, le télescope spatial Kepler était spécifiquement conçu pour détecter les exoplanètes grâce à cette méthode.
En étudiant la fréquence et la profondeur des transits de la planète, les scientifiques avaient alors pu déduire certaines de ses caractéristiques, telles que sa taille, son orbite et son éloignement par rapport à son étoile hôte. De nature rocheuse, Kepler-37b est d’ailleurs considérablement plus proche de son étoile que la Terre ou Mercure ne l’est du Soleil, avec une orbite d’environ 13,4 jours terrestres.
Bien que sa surface soit probablement dure et dépourvue d’atmosphère, elle répond néanmoins aux critères définis par l’Union astronomique internationale pour être considérée comme une planète. Ces critères, énoncés en 2006, sont les suivants :
– Une planète doit être en mouvement autour d’une étoile.
– La gravité doit avoir agi sur la planète de telle sorte qu’elle a pris une forme sphérique ou presque. Cela signifie que la planète doit être suffisamment massive pour que la force gravitationnelle l’ait transformée en une sphère.
– Une planète doit avoir éliminé ou nettoyé tout débris ou autre objet de taille similaire dans son orbite. Cela implique qu’elle a une orbite relativement claire, sans présence significative d’autres objets de taille similaire.

D’autres mondes potentiellement plus petits à découvrir
Naturellement, Kepler-37b n’est que la plus petite planète « connue ». Au cours de ces prochaines années, les astronomes pourraient identifier des mondes encore plus petits, notamment avec le télescope spatial Nancy Grace Roman dont le lancement est prévu en mai 2027.
Pour opérer, ce télescope utilisera une technique appelée microlentille, un type de lentille gravitationnelle. Ces événements se produisent lorsque la gravité d’une étoile courbe la lumière d’une étoile d’arrière-plan plus éloignée et sans rapport avec elle. En cas d’alignement parfait, l’étoile la plus proche fonctionne alors comme une lentille pour l’étoile d’arrière-plan, amplifiant sa lumière. Si l’étoile la plus proche abrite une planète, sa lumière est également davantage amplifiée. Les scientifiques peuvent alors analyser l’infime pic de lumière pour déduire les propriétés de toute exoplanète en orbite autour de l’étoile la plus proche.
