Les Jeux olympiques d’été 2024 promettent des performances spectaculaires avec des athlètes de plus de 200 pays qui participeront à plus de 300 épreuves. En regardant ces athlètes sprinter, sauter, nager et réaliser des prouesses acrobatiques, on peut se demander quelle épreuve olympique brûle le plus de calories. Cette question peut être abordée de deux manières : en examinant l’énergie totale dépensée au cours d’un événement complet ou en évaluant la plus grande explosion d’énergie requise au cours d’un défi donné.
L’exigence énergétique des épreuves de course
Parmi tous les sports présentés aux Jeux olympiques, les épreuves de course sont celles qui permettent de brûler le plus de calories par kilogramme de poids corporel et par heure. L’accélération est en effet particulièrement exigeante sur le plan énergétique. Par exemple, dans le sprint de 100 mètres, les coureurs passent de zéro à cinq mètres par seconde en moins d’une seconde. Ils consomment ainsi un grand nombre de calories en un temps très court. Selon les calculs de Pietro di Prampero, un professeur de physiologie à l’université d’Udine en Italie, pendant la 0,85 première seconde du record du monde de sprint sur 100 mètres d’Usain Bolt, il aurait brûlé 91,2 kcal/kg/heure.
Cependant, en termes d’énergie totale dépensée, les épreuves d’endurance comme le marathon sont les plus gourmandes en calories. Pour chaque kilomètre parcouru à vitesse constante, un athlète brûle généralement 1 kcal par kilo de poids corporel. Le médaillé d’or du marathon masculin de Tokyo 2020, Eliud Kipchoge, qui pèse environ 52 kg, aurait ainsi brûlé environ 2 339 kcal au moment où il a atteint la ligne d’arrivée. La course lui a pris deux heures et huit minutes, ce qui équivaut à environ 21 kcal/kg/heure. Ce chiffre illustre l’exigence énergétique élevée des courses de longue distance, malgré un taux de combustion des calories inférieur par heure comparé aux sprints explosifs.
Le coût calorifique des autres sports olympiques
Outre les épreuves de course, d’autres sports olympiques présentent également des coûts énergétiques élevés. Le cyclisme brûle 16,8 kcal/kg/heure en moyenne, tandis que l’aviron à vitesse de course brûle 15,5 kcal/kg/heure. Cela grimpe à 10,5 kcal/kg/heure pour les arts martiaux et le trampoline de compétition consomme 10,3 kcal/kg/heure.
En ce qui concerne les épreuves de natation, les données varient selon le type de nage, le niveau de compétence de l’athlète et les conditions de l’épreuve (piscine ou eau libre). Nous savons cependant que pour les nageurs de haut niveau, la brasse est la nage la plus exigeante (environ 30,4 kcal/kg/heure) suivie du papillon, du dos crawlé et enfin de la nage libre qui est la plus économique.
En fin de compte, bien que les estimations du coût énergétique varient en fonction des individus et des conditions spécifiques, il est clair que les épreuves de sprint, les courses de longue distance et certains sports d’endurance comme le cyclisme et l’aviron ainsi que les épreuves de natation intense sont parmi les plus exigeantes en termes de calories brûlées aux Jeux olympiques. Ces connaissances permettent de mieux comprendre les défis physiques auxquels les athlètes de haut niveau sont confrontés et d’apprécier davantage leurs prouesses extraordinaires.