Savez-vous quel est le prédateur qui inspire le plus de terreur au sein du règne animal ? L’ours, le lion, l’orque ou le loup ont du souci à se faire…
L’Homme, un nouveau super-prédateur
L’humain est souvent qualifié de super-prédateur en raison de sa capacité à dominer et à influencer de manière significative les écosystèmes, autant par ses capacités cognitives que par le développement des technologies dont il est à l’origine.
L’Homme est ainsi capable de survivre dans la grande majorité des environnements terrestres, des déserts arides aux régions polaires, du fait de sa faculté à construire des abris et des vêtements, ou encore à trouver des sources de nourriture variées. Aptitudes qui ne sont pas sans impact sur la faune et la flore locale : entre déforestation, pollution et urbanisation, les activités humaines modifient profondément les habitats naturels, affectant la biodiversité et la dynamique de nombreuses populations animales et végétales.
La domestication de certains animaux pour la nourriture, le travail ou la compagnie a également pu transformer de nombreuses espèces et leur rôle au sein des écosystèmes.

Les animaux craindraient davantage l’humain que leurs prédateurs naturels
Selon une nouvelle étude publiée dans la revue scientifique The Proceedings of the Royal Society B, malgré la place que l’Homme occupe dans la chaîne alimentaire, évaluée au même niveau que l’anchois, il s’agirait du prédateur le plus craint de tous.
Les chercheurs en charge de l’enquête ont ainsi pu étudier la réaction de plusieurs animaux dont des cerfs, des kangourous et des opossums face à leurs prédateurs naturels (chiens, loups ou diables de Tasmanie), et la comparer à celle qu’ils adoptaient face à l’humain. Le but étant d’évaluer la peur que montraient ces proies lorsqu’elles étaient confrontées à ces deux types de prédateurs.
Pour cela, les scientifiques ont eu recours à des systèmes automatisés de réponse comportementale, technologies conçues pour répondre automatiquement à des actions ou des comportements spécifiques, et permettant d’enregistrer les réactions des animaux face à des bruits de prédateurs, qu’il s’agisse d’humains ou d’autres animaux. Le comportement de ces proies a également été analysé face à des enregistrements sonores de non-prédateurs (moutons et autres herbivores). Résultat : les animaux montrent bien souvent une plus grande peur des humains que de leurs prédateurs naturels.
Cette nouvelle étude n’est pas la seule à tirer de telles conclusions : nombreuses sont en effet les enquêtes scientifiques révélant que la faune mondiale réagit bien plus fortement à la présence de l’Homme qu’à celle de ses prédateurs naturels.
