L’actuelle épidémie de coronavirus fait couler beaucoup d’encre et suscite la crainte de plusieurs pays. Néanmoins, ce nouveau virus n’a pas encore été formellement nommé et est pour l’instant identifié à l’aide d’un acronyme.
Un virus pas encore nommé
L’épidémie coronavirus a été à l’origine de la mise en quarantaine de plusieurs villes chinoises, a traversé les frontières et a même été séquencée. Sa progression est même visible sur une carte interactive. Plus récemment, celui-ci a été répliqué dans le but d’être mieux diagnostiqué et servir à la mise au point d’un vaccin.
Le virus est généralement surnommé « coronavirus chinois » ou « coronavirus de Wuhan », du nom de la ville foyer de l’épidémie. En outre, il est actuellement identifié par l’acronyme 2019-nCoV. « 2019 » est relative à l’année de la première détection, « n » signifie « nouveau et « CoV » exprime l’appartenance à la famille des coronavirus. Toutefois, comme le rappelle Stat News dans un article publié le 23 janvier 2020, le coronavirus n’a pas de nom.
Crédits : geralt / Pixabay
Quelques mois d’attente
Il faut savoir que la nomination du virus est sous la responsabilité des chercheurs l’ayant isolé pour la première fois. Ceux-ci doivent proposer des noms à un groupe d’étude du Comité international de taxonomie des virus (ICTV). Cependant, la prochaine réunion de ce groupe n’est prévue qu’au mois de mai 2020. Ceci explique donc que le coronavirus ne soit pas encore nommé. Par ailleurs, ce futur nom devra être assez facile à retenir et ne devra pas faire référence à un lieu, une personnalité ou un animal.
Concernant le nombre de malades, le dernier bilan faisant état de 6 057 cas pour 132 décès vient de dépasser celui du coronavirus SRAS de 2003. Ce dernier avait infecté 5 327 personnes en Chine, mais avait fait davantage de victimes (349 décès). Autrement dit, 2019-nCoV se répand plus rapidement, mais s’avère être moins virulent. Toutefois, il faut rester prudent, car l’épidémie est encore loin d’être terminée.
Une simulation effectuée à Hong Hong laisse penser à une sous-estimation du nombre de cas. Les chercheurs avaient aussi évoqué multiplication des cas par deux tous les six jours, pour finalement atteindre un pic en avril ou mai. Toutefois, un spécialiste chinois des maladies respiratoires a évoqué l’arrivée de ce pic dans une semaine ou dix jours avant que sa mortalité ne diminue.
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