Que se passe-t-il dans le cerveau des personnes qui pratiquent la méditation ?

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Crédits : Piqsels

Dans le monde, plusieurs dizaines de millions de personnes pratiquent la méditation. Ces dernières années, une chercheuse étasunienne a mené plusieurs études pour comprendre ce qu’il se passe dans le cerveau des adeptes. Et il se trouve que la méditation permettrait d’en améliorer les performances !

Empêcher l’amincissement du cortex frontal

Suivant les sources, le cerveau humain contiendrait entre 85 et 100 millions de neurones. Or, tous ces neurones forment un vaste réseau interconnecté. Dans un seul centimètre cube de cerveau humain, on dénombre pas moins de 10 000 milliards de synapses. Il s’agit de connexions nerveuses permettant de faire communiquer les neurones entre eux ou avec les autres cellules.

Sara Lazar est neuroscientifique à la Harvard Medical School (États-Unis). L’intéressée a plusieurs fois utilisé l’Imagerie par résonance magnétique (IRM) afin d’examiner le cerveau des personnes pratiquant la méditation (ou le yoga).

Dans une étude publiée dans la revue Neuroreport en 2005, Sara Lazar et son équipe ont prouvé que la méditation pouvait ralentir voire même empêcher l’amincissement du cortex frontal avec l’âge. Le fait est que le cortex frontal contribue à la formation des souvenirs. Or, nous savons également qu’avec le temps, les personnes ont tendance à oublier des choses. L’étude en question a montré que les personnes de 40 à 50 ans pratiquant la méditation ont autant de matière grise dans le cortex que des individus de 20 à 30 ans !

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Crédits : brenkee / Pixabay

Favorise la neuroplasticité

Dans le cadre d’une seconde étude publiée dans Psychiatry Research en 2012, Sara Lazar avait cette fois impliqué des volontaires n’ayant jamais pratiqué la méditation. La neuroscientifique leur a fait suivre un programme d’entraînement de huit semaines. Après le programme, la chercheuse a constaté chez les participants une augmentation du volume du cerveau à divers endroits.

Cette augmentation concernait l’hippocampe, une région responsable de l’apprentissage. Celle-ci est également impliquée dans le stockage des souvenirs, la régulation des émotions ou encore l’orientation spatiale. Évoquons également la jonction temporo-pariétale (empathie et compassion). Toutefois, certaines zones voyaient leur volume diminuer. C’était le cas de l’amygdale, impliquée dans les réponses associées en particulier à la peur et l’anxiété.

Il est ici question de neuroplasticité, un terme signifiant que la matière grise peut se contracter ou s’épaissir et que les connexions neuronales peuvent s’améliorer. Il est aussi question de la création de nouvelles connexions lorsque les anciennes se dégradent et s’éteignent. Ainsi, ces changements biologiques peuvent avoir un impact sur le bien-être.