Quand l’industrie automobile s’intéresse aux exosquelettes

exosquelette
Crédits : ULS Robotics

Alors que la santé et l’armée se sont déjà intéressées aux exosquelettes, voici le tour de l’industrie automobile ! Actuellement, de grandes sociétés évaluent les utilisations possibles de ces combinaisons robotiques à destination de leurs salariés.

Trois exosquelettes pour l’industrie automobile

Les exosquelettes font l’objet de nombreuses recherches et innovations dans plusieurs domaines. Citons par exemple le Guardian XO Max, un dispositif promettant de rendre les humains vingt fois plus forts. En 2016 déjà, l’armée des États-Unis avait montré de l’intérêt pour les exosquelettes en financement un projet de l’Université d’Harvard. Ainsi, les chercheurs ont alors mis au point l’Exosuit, un exosquelette ultra fin à dissimuler sous les vêtements.

Comme l’explique Bloomberg dans un article du 17 octobre 2020, l’industrie automobile dans son ensemble pourrait également à l’avenir avoir recours aux exosquelettes. L’objectif est de faciliter le travail des ouvriers sur les chaînes de production et d’éviter les blessures. La société chinoise ULS Robotics développe actuellement trois exosquelettes à destination des constructeurs automobiles. Il s’agit des MAPS-U, HEMS-L et HEMS-GS.

Chacun d’entre eux assiste une partie du corps différente. Le premier vient soutenir les bras et le torse, le second se place au niveau de la taille pour protéger le dos et le dernier concerne les membres inférieurs. Les deux premiers pèsent environ 7 kg et permettent aux utilisateurs de porter une charge de 20 kg. En ce qui concerne l’autonomie, les équipements peuvent faire l’objet d’une utilisation durant 6 à 8 heures avant la prochaine recharge.

exosquelette 2
Crédits : ULS Robotics

Des exosquelettes en phase de test

« Durant les trente dernières années, la Chine a gagné un avantage certain parce que nous avions beaucoup de jeunes et de force de travail à bas coût. Toutefois, depuis le début des années 2010, la population vieillit et le taux de natalité diminue. Et même si l’industrie automobile est hautement automatisée, des travailleurs expérimentés sont toujours nécessaires pour l’assemblage final. Ce n’est pas remplaçable« , a expliqué Xu Zhenzhua, fondateur de ULS Robotics.

Le constructeur automobile étasunien General Motors, la compagnie aérienne China Southern Airlines et les aéroports de Pékin et Shanghai (Chine) testent en ce moment les équipements de ULS Robotics. Le succès de ces produits dépendra donc de leur fiabilité et de leur efficacité. Enfin, il faut savoir que d’autres constructeurs automobiles ont développé leurs propres solutions à destination de leurs employés. Citons par exemple Hyundai avec sa Vest Exoskeleton (VEX) ou encore Ford et son « gilet augmenté ».