Selon des chercheurs américains, le stress issu des événements négatifs de la vie pourrait impacter le cerveau humain, qui vieillirait alors de façon prématurée chez les personnes âgées.
Un divorce, la mort d’un proche ou encore des problèmes de santé sont autant d’événements de la vie qui occasionneraient un stress accélérant le vieillissement de notre cerveau à un âge avancé. Cette conclusion est celle des chercheurs en psychiatrie de l’école de médecine de l’Université de Californie à San Diego (États-Unis), lisible dans leur étude à paraître en juin 2018 dans la revue Neurobiology of Aging.
Afin d’apporter leur conclusion, les chercheurs ont étudié les données médicales de 359 hommes âgés de 57 à 66 ans. Il a été demandé à ces volontaires – par deux fois à cinq ans d’intervalle – de lister les événements marquants de leur vie durant les deux dernières années. Ensuite, des imageries par résonance magnétique (IRM) ont été pratiquées afin d’évaluer l’état neurologique et anatomique de leur cerveau. Entre autres, l’épaisseur et le volume du cortex cérébral ont été mesurés, ce qui a permis de déterminer l’âge du cerveau.
Les résultats ont montré que des événements négatifs intervenus au cours de la quarantaine et de la cinquantaine sont associés à un vieillissement prématuré du cerveau. Selon les scientifiques, un seul événement négatif augmenterait l’âge du cerveau de 0,37 an, soit à peu près le tiers d’une année. Parmi ces événements négatifs, nous retrouvons les conflits, divorces et autres séparations ainsi que le décès de proches, les épreuves financières, les problèmes médicaux majeurs ou encore d’autres événements malheureux tels que les fausses couches.
Si l’étude n’a porté que sur des hommes et que les scientifiques désirent l’étendre aux femmes, les dommages sur les cellules et le système immunitaire ont été déjà prouvés en ce qui concerne le stress chronique. Il se pourrait donc que les événements négatifs d’une vie puissent contribuer au vieillissement prématuré du cerveau, bien qu’il faille attendre quelques recherches complémentaires pour en avoir le cœur net.
Sources : Science Daily – Medisite