Quand la réalité virtuelle permet de soulager les douleurs à l’hôpital

Crédits : capture Youtube / Healthy Mind VR

Une start-up française travaille actuellement avec des acteurs du monde hospitalier dans le cadre d’un projet visant à soulager diverses douleurs par le biais de la réalité virtuelle. Par ailleurs, le programme a reçu plusieurs prix !

Reda Khouadra, Malo Louvigné et Timothée Cabanne sont trois jeunes ingénieurs ayant récemment créé la start-up Healthy Mind à Strasbourg. Le trio propose depuis quelques mois un programme de sa création aux établissements hospitaliers. Basé sur la réalité virtuelle, ce dernier a pour mission de soulager diverses douleurs que peuvent ressentir les patients.

« Nous proposons un mode contemplatif, dans lequel le patient effectue un voyage guidé, et un mode interactif, dans lequel il peut jouer de la musique, faire de la peinture, résoudre une énigme » a expliqué Reda Khouadra pour l’agence de presse Reuters.

Un sous-bois où se trouvent de nombreux animaux, un jardin japonais ou encore une montagne enneigée sont entre autres des mondes immersifs imaginés par Healthy Mind, comme le montre la vidéo visible en fin d’article. Apaiser les patients et leur donner un sentiment de confort pour soulager leur douleur est ici le but recherché. Il s’agit également de diminuer l’anxiété et de permettre une réduction des administrations d’antalgiques.

L’hôpital Saint-Joseph de Paris est le premier établissement à avoir acquis une licence Healthy Mind, et la satisfaction semble être au rendez-vous. Les médecins utilisent le dispositif afin de réduire la douleur durant la pratique de soins tels que les ponctions lombaires, les poses de sondes urinaires ou encore les manipulations pour soigner les luxations de l’épaule.

Par ailleurs, la start-up Healthy Mind tente de faire évoluer son programme et travaille sur la prise en compte en temps réel de caractéristiques physiologiques du patient. Ce concept que l’on nomme biofeedback sera vraisemblablement possible dans un futur proche par le biais de l’intelligence artificielle.

Depuis sa création, le programme a été labellisé dispositif médical, a reçu un prix de l’Université d’Adélaïde (Australie) et a fait parti des quinze lauréats (sur 388 candidats) d’un appel à manifestation d’intérêt baptisé « Hôpital du futur », lancé par l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris en 2017.

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