À quand la première mission spatiale africaine vers la lune ?

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Un projet porté par un groupe sud-africain ambitionne d’envoyer sur la lune une fusée estampillée « made in Africa ». Voici le dessous de ce projet qui pourrait être une fierté pour ce continent, puisqu’il s’agirait de la première mission spatiale africaine vers la Lune.

Une collecte de fonds a été lancée par la Fondation pour le Développement Spatial créée en 2009 par Peter Martinez de l’université du Cap, Afrique du Sud. La fondation à but non lucratif espère cumuler 150 000 dollars d’ici fin janvier 2015 sur une plateforme de financement participative. Le but étant d’amorcer la phase 1 du projet relevant d’une étude de faisabilité prévue pour novembre 2015, avant une présentation durant une conférence internationale à venir.

L’objectif avoué de ce projet est la construction d’un lanceur spatial pouvant mettre sur orbite un satellite autour de la Lune. La mission baptisée Africa2moon a pour le moment mobilisé les investisseurs à hauteur d’environ 15 000 dollars, une réaction jugée « plus lente que prévu » par Jonathan Weltman, patron de cette fondation à but non lucratif. Cependant, ce dernier déclare : « Nous restons optimistes quant à nos chances d’atteindre notre but ». Un autre représentant du projet, Adrian Tiplady, estime également que la fondation dispose de l’expertise nécessaire pour « concevoir, développer et lancer un tel vaisseau ».

Il s’agit surtout d’un projet pédagogique mettant en avant l’attrait des études scientifiques auprès de la jeunesse africaine. La fuite des cerveaux africains est une préoccupation de premier plan dans l’orientation morale de la Fondation pour le Développement Spatial. En effet, le groupe cherche à faire du projet une ambition africaine : il tentera d’organiser une coopération entre les états africains pour mener à bien le projet.

« Tout ce qui est optimiste, ce qui vise à nous tirer vers les secteurs de pointe, est reçu avec scepticisme. Mais je suis convaincu que l’Afrique peut le faire, sans aucun doute. »

Jonathan Weltman estime que la fondation est victime d’« afro-septicisme » et que le projet ne s’arrêtera pas, peu importe l’argent récolté pour la phase I. Il indique que ce projet est réellement capable d’aider au développement de l’Afrique malgré certaines réactions évoquant le virus Ebola comme préoccupation plus importante en Afrique.

L’Afrique du Sud, pays dont l’économie reste devant toutes les autres sur le continent, avait été désignée en 2012 pour l’installation sur son sol de la majeure partie du super radiotélescope international SKA, désigné comme le fer de lance d’une exploration du Big Bang et des trous noirs encore jamais égalée auparavant.

Sources : Sciences et AvenirAtlanticoFondation pour le Développement Spatial