Qu’est-ce que l’effet de surplomb, cette expérience vécue quand on voit la Terre depuis l’Espace ?

Crédits : Piro4D/Pixabay

Beaucoup d’astronautes, lorsqu’ils voient la Terre pour la première fois depuis l’Espace, décrivent une expérience particulière qui change leur rapport au monde et à la nature. On appelle cela « l’effet de surplomb ».

Certains astronautes qualifient cette expérience de « mystique », d’autres comme une « révélation métaphysique ». Appelée « l’effet de surplomb », elle décrit cette sensation particulière ressentie par les astronautes lorsqu’ils aperçoivent la Terre depuis l’Espace pour la première fois. Le phénomène commence à peine à être accepté et étudié par les scientifiques, et l’institut Overview est en train d’étudier les aspects cliniques de cette expérience.

« Quand on arrive tout là-haut et qu’on voit la Terre pour la première fois, c’est beau, évidemment », raconte Richard Garriott, le sixième touriste à avoir fait le voyage jusqu’à la Station spatiale internationale, « mais pas non plus au point de changer votre vie ». C’est en tout cas ce qu’il disait au départ, jusqu’à ce qu’il voit l’État du Texas. « C’était comme être dans un film où l’on verrait le personnage central dans un couloir, et la caméra reculer pendant que l’objectif effectue simultanément un zoom vers l’avant, de sorte qu’on aurait l’impression que le couloir s’effondre de part et d’autre de l’acteur, alors que sa taille ne change pas. […] C’est exactement la sensation physique que j’ai eue ».

À son retour sur Terre, Richard Garriott a changé. Il est notamment devenu écolo et très proche de la nature, troquant son 4×4 contre une voiture électrique et s’équipant de panneaux solaires. Cette expérience vécue par le plus grand nombre ferait beaucoup de bien à la Terre, pense-t-il. « Si seulement une fraction d’1 % de la population humaine pouvait faire une expérience similaire, je pense que l’opinion publique s’en trouverait complètement transformée ».

Un changement de mode de vie qu’ont adopté de nombreux astronautes, qui parlent toujours différemment de la Terre à leur retour. Un détail revient à chaque fois, celui de la nature et du fait qu’il n’y ait pas de frontières vu de l’Espace. À notre échelle, le monde parait gigantesque, mais dans l’espace il est tellement petit et semble si fragile que les astronautes ressentent alors le besoin d’en prendre soin.

Source : rue89