Pyramides de Gizeh : les promenades à dos d’animaux seront interdites !

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Crédits : capture YouTube / PETA France

Après une campagne de l’association PETA, le ministère égyptien du Tourisme a cédé. Autour des zones archéologiques des Pyramides de Gizeh, il sera bientôt interdit de proposer aux touristes des ballades à dos d’animaux. En effet, dromadaires et chevaux sont durement  exploités et souvent maltraités.

Exploitation et maltraitance

Pour les associations de défense des animaux, les ballades à dos d’animaux sont loin d’être éthiques. Dans un communiqué de l’association PETA du 21 octobre 2020, celle-ci affirme avoir insisté auprès du ministère égyptien du Tourisme durant une année. L’objectif ? Faire interdire les ballades à dos de dromadaires, ânes et autres chevaux à proximité des célèbres Pyramides de Gizeh.

Cette annonce fait suite à une enquête ayant suscité l’envoi de lettres de la part de 250 000 personnes au ministère. L’enquête relevait notamment les maltraitances subies par les animaux. Ceux-ci sont en effet contraints de transporter les visiteurs sur leur dos sous un soleil de plomb, souvent sans eau, nourriture et accès aux zones d’ombre. Épuisés, les animaux s’écroulent parfois, mais sont battus et poussés à aller aux delà de leurs capacités. Dans la vidéo visible en fin d’article, PETA montre un travailleur fouettant un cheval alors que celui-ci s’est effondré dans la rue.

« Les animaux sur ces sites touristiques sont contraints d’attendre le prochain client sous le soleil mordant, sans accès à la nourriture, à l’eau ni à l’ombre. Aucune pause ne leur est accordée et ils sont battus et fouettés pour qu’ils fournissent des balades interminables dans la chaleur, même si leurs pattes se dérobent ou qu’ils s’écroulent » explique PETA.

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Crédits : capture YouTube / PETA France

Plusieurs arrestations

Une grande partie des dromadaires que l’on utilise pour les promenades en Égypte proviennent du marché de Birqash. Or, les mauvais traitements y sont légion. Les images de PETA ont conduit à l’arrestation de trois marchands de dromadaires. Ces derniers sont passibles d’une amende et d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à six mois. Pour l’association PETA, la maltraitance des animaux n’a pas sa place dans ces prestigieux lieux touristiques d’Égypte. Toutefois, la mesure du ministère en soi n’interdit pas les promenades. PETA propose à la place d’utiliser des bus électriques ou encore des voiturettes afin de transporter les touristes, ce qu’ont accepté les autorités du pays.

Après cette victoire, l’association lorgne déjà du côté de sa prochaine cible : l’île de Santorin (Grèce). Sur cette île, l’industrie touristique exploite les ânes et les mules. Les animaux doivent là encore transporter des personnes sur leur dos pour grimper des centaines de marches chaque jour. PETA appelle donc le gouvernement grec à prendre une décision. Ainsi, une pétition est actuellement en ligne, destinée au Premier ministre et au ministre du Développement rural et de l’Alimentation de Grèce.