La punaise des lits n’a désormais plus de secrets pour les scientifiques

Crédits : © Armed Forces Pest Management Board, Flickr, cc by nc nd 2.0

Ces insectes, ayant envahi la plupart des grandes villes du monde, ne sont plus un mystère pour les chercheurs qui ont réussi à comprendre son génome par le biais d’une large étude.

La « punaise des lits » est une appellation concernant plusieurs espèces d’hétéroptères hématophages, qui par définition piquent et sucent le sang de leur hôte. Ces insectes affectionnent les chambres à coucher, et peuvent donc se retrouver dans les matelas, la literie, les placards, mais également les bagages, ou encore les murs et les conduites d’aération. Ils vivent au contact de l’être humain depuis des milliers d’années.

Désormais, la punaise des lits n’a plus aucun secret pour les scientifiques, après le succès d’une vaste étude menée par l’American Museum of Natural History en collaboration avec la Weill Cornell School of Medicine. Ces recherches, impliquant une centaine de chercheurs, ont fait l’objet d’une publication dans la revue Nature Communications le 2 février 2016.

L’étude a permis de constituer une importante base génétique qui permettra aux chercheurs d’explorer la biologie fondamentale de la punaise de lits ainsi que sa capacité d’adaptation aux insecticides, responsable d’une recrudescence de sa population depuis moins d’une dizaine d’années. En effet, la punaise des lits est capable de se reproduire extrêmement rapidement.

Dans les années 1950, une utilisation de Dichlorodiphényltrichloroéthane (DDT) à grande échelle avait fait presque disparaitre les punaises des lits. Cependant la multiplication des voyageurs humains depuis quelques années a sonné le retour de cet insecte indésirable. Véritable insecte invasif, la punaise des lits n’est fort heureusement pas capable de transmettre des maladies virales, bactériologiques ou parasitaires, mais peuvent causer des lésions dermatologiques, des allergies, ou encore des anémies en cas d’infestation importante.

Les chercheurs ont compris que l’insecte maudit développait des mécanismes de résistance aux insecticides dès qu’il se nourrit de sang. Ils ont également porté un intérêt aux bactéries qui colonisent les punaises des lits, représentant un facteur de croissance et de reproduction de l’insecte. Ainsi, une idée germe actuellement et devrait se montrer de taille à lutter contre l’insecte : l’association d’antibiotiques aux nouveaux insecticides qui seront élaborés à l’avenir.

Voici un court reportage sur la punaise des lits publiés par Radio-Canada :

Sources : Sciences et Avenir – L’Hôtellerie Restauration

Crédit image : punaise.fr