Déjà disponibles à la vente en France, les puces sous-cutanées sont lentement, mais sûrement de plus en plus plébiscitées. Bien que ces puces existent déjà depuis plusieurs années, ce sujet fait évidemment polémique.
Des implants multifonctions
La première fois que nous évoquions les puces sous-cutanées, c’était en 2015. À l’époque, la société suédoise Epicenter avait implanté une puce RFID de la taille d’un grain de riz sous la peau de plus de la moitié de ses salariés. L’objectif était de leur permettre de faire des photocopies, de commander à manger ou encore de passer les portiques de sécurité sans avoir à utiliser leurs cartes. Toujours en Suède, le même genre de puce permet aussi de prendre le train depuis 2017.
La fièvre a également touché d’autres pays, dont la France. En 2018, un hoax avait fait croire à la population que la Sécurité Sociale avait lancé un plan d’implantation de puces RFID afin de remplacer la carte vitale. Si cela ne s’est jamais produit, la possibilité de se faire implanter une telle puce est bien réelle dans notre pays. Rappelons au passage que ce type d’implant peut entre autres aussi remplacer un pass Navigo, un badge de parking et permet surtout d’effectuer des paiements.
Des puces en évolution
Comme l’explique France Info dans un article du 4 septembre 2023, plusieurs sociétés proposent ce type de service. Citons notamment Walletmor, la première entreprise à avoir installé les puces sous-cutanées sur le marché grand public. Sur son site Web, la société suggère trois spécialistes en France capables de réaliser l’implantation. Il s’agit de perceurs qui sont par définition des spécialistes en matière de modifications corporelles. Au passage, rappelons que les puces en question s’implantent grâce à une seringue, entre le premier et le second métacarpe de la main (voir vidéo en fin d’article).

Dans le camp des acteurs du secteur, citons également la société Vivokey, à l’origine d’une évolution des puces leur conférant désormais des capacités de cryptage. Ainsi, ces implants peuvent aujourd’hui servir en tant que moyen de double authentification ou encore pour déverrouiller des véhicules Tesla. De plus, grâce au cryptage, cette évolution permet en théorie d’accueillir les données de la carte vitale française.
Il est possible qu’à l’avenir, les puces sous-cutanées connaissent un important essor. Néanmoins, rien ne permet de l’affirmer. En revanche, plusieurs voix s’élèvent depuis plusieurs années contre cette pratique pour des raisons éthiques, ce qui pourrait représenter un véritable frein à la démocratisation de cette technologie.