Le ptérosaure géant, ce redoutable chasseur du Crétacé

Crédits : Pixabay / DariuszSankowski

Trapu, le cou puissamment musclé et une longue mâchoire, le ptérosaure Hatzegopteryx était un prédateur volant haut de dix mètres encore plus redoutable qu’on le pensait.

Hatzegopteryx fait partie des plus grands ptérosaures connus avec une envergure de dix à douze mètres. Ces géants volants carnivores devaient être de terribles prédateurs du Maastrichtien, la dernière période du Crétacé il y a entre 72 et 66 millions d’années. Une analyse récente de fossiles exhumés en Roumanie en fait d’ailleurs un chasseur plus redoutable encore. Dans leur étude publiée dans la revue PeerJ, les chercheurs Darren Naish, de l’Université de Southampton, et Mark Witton, de l’Université de Portsmouth, décrivent un os de cou exceptionnellement large, musclé et une mâchoire longue d’un demi-mètre permettant la capture de proies de grandes tailles.

Jusqu’alors, les chercheurs pensaient que les ptérosaures mangeaient de petits dinosaures de la taille de rats. Les premiers spécimens apparus au Trias supérieur il y a 230 millions d’années ne semblaient pas dépasser la taille de grues modernes, mais avec le temps qui passe, certaines espèces ont pris de l’envergure à l’instar d’Hatzegopteryx, de Quetzalcoatlus et Arambourgiania qui pouvaient atteindre les douze mètres une fois leurs larges ailes déployées. Les fossiles exhumés de Hatzegopteryx suggèrent pourtant un animal trapu avec une longueur de cou similaire à celle de Quetzalcoatlus sp. un azhdarchidé comme lui, mais dont l’envergure ne dépassait pas les cinq mètres. Pour compenser et soutenir sa lourde tête, Hatzegopteryx avait donc besoin de muscles, beaucoup de muscles, comme en témoignent ses vertèbres cervicales énormes (la plus grande mesurant 24 centimètres).

Ainsi le cou de l’animal était particulièrement large et musculeux. Les parois de ces vertèbres cervicales étaient particulièrement épaisses (quatre à six millimètres). De plus, alors que les os des ptérosaures sont creux et renforcés par une structure en nid d’abeille, elles sont bien plus denses, emplies d’une matière osseuse ressemblant à une mousse. Pour ces biologistes, l’anatomie du cou ressemblait beaucoup à celle d’un grand mammifère comme une girafe ou un cervidé. Mais pour les chercheurs, la puissance musculaire du reptile géant ne servait pas qu’à porter la lourde tête, mais plutôt à faciliter la capture de proies de la taille « de petits chevaux » d’après l’étude.

Ces caractéristiques confèrent donc à ce géant des airs le statut de superprédateur au sein des azhdarchidae. Rappelons que les ptérosaures ont disparu comme beaucoup d’autres espèces au Crétacé supérieur, il y a 65 millions d’années.

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