Nous avons tous en tête le psychopathe tueur en série ou autre maniaque comme le montrent certains films ou le relayent parfois les médias outre-Atlantique. Il faut savoir que le psychopathe américain n’est pas un modèle sur lequel se calquent tout ceux qui viennent d’autres pays.
Évidemment, lorsque nous évoquons le terme psychopathe, de nombreux profils traversent notre esprit. Cependant, il se pourrait que les caractéristiques qualifiant ce genre de personnage diffèrent selon la provenance de ce dernier. Une étude publiée dans le Journal of Abnormal Psychology en janvier 2018 tend à démontrer ce phénomène.
Les chercheurs ont analysé le profil de 7450 délinquants aux États-Unis et aux Pays-Bas afin de déterminer les principales caractéristiques de la psychopathie. Une grande partie des sujets semblaient correspondre aux critères de la liste révisée d’évaluation de la psychopathie (PC-R) de Robert Hare.
Les résultats font état d’une similarité très forte entre les différents sujets américains, ce qui a permis de dégager des caractéristiques majeures telles que le manque d’empathie et l’insensibilité. En revanche, les cas néerlandais avaient d’autres traits très prononcés tels que l’irresponsabilité ainsi qu’un mode de vie qualifié de parasitaire.
La liste PC-R, dont le but est d’évaluer le degré de psychopathie d’un individu, contient une vingtaine de critères dont chacun est noté de 0 à 2, selon les observations des individus. Ainsi, un score de 30 permet d’affirmer la psychopathie d’une personne alors que les individus sans passé criminel ont un score situé autour de 5.
L’étude démontre donc que la mesure de la psychopathie selon cette PC-R peut varier selon les pays, ce qui en fait une méthode peu fiable, alors que cette dernière avait déjà été remise en cause par le passé. La faute serait – entre autres – à attribuer aux différences culturelles qui pourraient perturber l’identification de certaines pathologies.
Sources : Quartz – Slate
