Grâce à sa prothèse de queue sur mesure, ce dauphin qui peut enfin nager correctement

Crédits : Capture vidéo

Il y a quelques années, une femelle dauphine nommée Winter perdait sa queue après s’être retrouvée bloquée et empêtrée dans un piège à crabes. Après avoir reçu une première prothèse peu efficace, c’est la fin du calvaire pour le mammifère marin.

Le corps du dauphin est optimisé pour pouvoir se mouvoir de manière simple et rapide, à un tel point que même une technologie pointue de prothèse ne peut que difficilement correspondre aux besoins du dauphin en terme de propulsion, rapporte le site Sciencemag. Le cas de Winter, un dauphin femelle, illustre parfaitement cette affirmation.

Il y a de cela plusieurs années, Winter a été prise au piège dans un piège à crabe, ce qui lui avait fait perdre sa queue. À force de contorsions non naturelles qu’elle a du adopter pour réussir à nager et à progresser dans son bassin du Clearwater Marine Aquarium, en Floride, où elle a été placée après son sauvetage, la femelle a développé une importante scoliose.

En 2007, une société américaine appelée Hanger Orthopedic Group avait mis au point une prothèse de queue pour Winter qui ne s’était avérée que très peu efficace. Récemment, c’est une équipe de chercheurs et d’ingénieurs américains qui a réussi à mettre au point une nouvelle prothèse, bien plus adaptée que la précédente. Mais l’importante déformation de la colonne vertébrale du mammifère marin biaisait à nouveau l’efficacité de la prothèse, notamment au niveau des mouvements ascendants de Winter.

Alors, il a fallu une modélisation 3D des ondulations du corps du dauphin pour comprendre ce qui freinait l’animal, à savoir l’élévation de la prothèse qui provoquait la formation d’importantes traînées d’eau. Une modélisation qui a enfin permis aux ingénieurs de développer une prothèse parfaitement adaptée à ce dauphin et présentée au cours du 69e meeting annuel de l’American Physical Society Division of Fluids Dynamics à la fin du mois de novembre à Portland, aux États-Unis.