Une prothèse articulée compatible avec le jeu de Lego !

Crédits : Capture vidéo

Renforcer la symbiose entre une prothèse et son propriétaire, le sentiment d’appartenance, c’est l’idée qu’a eu un ingénieur colombien lors de la création d’une nouvelle prothèse articulée compatible avec le célèbre jeu de construction danois : Lego.

Une prothèse doit, au-delà d’être un simple membre de remplacement d’un membre perdu, être également facile d’utilisation et intuitive. Chez les enfants, vouloir renforcer cette idée d’appartenance est une bonne chose dans le but de faciliter l’adaptation et l’usage au quotidien.

L’idée nous vient de Carlos Arturo Torres, ingénieur colombien habitant Chicago, ancien étudiant de l’Institut de design de Umeå située dans le nord-est de la Suède. Voici une déclaration publiée par le quotidien britannique The Guardian :

« La prothèse est suffisamment modulable pour permettre aux enfants de la bricoler, la bidouiller, faire preuve d’imagination. Cette liberté de création pourrait aider ces enfants à sortir de l’isolement. Les autres enfants iront plus facilement vers eux. Naturellement, les enfants ont une perception négative des prothèses et du handicap. »

Cette prothèse nommée Iko a été pensée dans le but de permettre à l’enfant de dédramatiser le handicap. Elle est le fruit de la collaboration entre le Cirec, une fondation médicale colombienne, et le centre de recherche expérimentale de la société Lego : le Lego Future Lab.

Concrètement, la prothèse comporte un avant-bras, une articulation et une main. Alors que l’articulation contient une batterie, l’avant-bras renferme un moteur permettant l’utilisation de la main ainsi que des embouts compatibles avec les briques de lego. Ainsi, l’enfant peut alors remplacer sa main artificielle par des legos, par exemple un avion ou une grue. La prothèse a été testée avec succès par Dario, un enfant colombien de 8 ans tandis que l’initiative de Carlos Arturo Torres a remporté un prix de design : le Core 77 design award.

L’inventeur laisse libre au cours à son imagination et estime que son idée peut être compatible avec un grand nombre de jeux et jouets très connus des enfants :

« Imaginez Marvel qui développerait des modules de superhéros !, lance-t-il. Ou Mattel qui concevrait des maisons de poupées ou des lanceurs de voitures, General Electric des microscopes et Nintendo des accessoires compatibles. »

Rappelons également que cette initiative permettra de mieux représenter les personnes en situation de handicap. En effet, quand elles ne sont pas définies uniquement pas leur handicap, ces personnes souffrent d’un manque de visibilité conséquent das la société. Des projets comme celui présenté dans cet article visent néanmoins à améliorer leur vie au quotidien.

Sources : The Guardian — Le Figaro — Humanoïdes