Alors qu’il y a quelques semaines, SpaceX a ajouté de nouveaux satellites à sa constellation Starlink, la société fait face à un sérieux problème. Bien qu’il reste encore beaucoup de satellites à envoyer dans l’espace, une petite partie de ceux déjà présents serait déjà perdue.
3 % des satellites déjà en panne
Après de nombreuses difficultés, SpaceX a réussi le lancement d’une soixantaine de nouveaux satellites Starlink début octobre 2020. Désormais, le nombre de machines composant la fameuse constellation est de 773. Rappelons qu’à terme, l’objectif est d’en déployer au moins 12 000 au cours des prochaines années, bien qu’Elon Musk voudrait atteindre un total de 42 000. Cela permettra de proposer un accès Internet à très haut débit à l’ensemble de la planète. Certaines populations comme la tribu amérindienne Hoh vivant dans l’état de Washington (États-Unis) s’estiment par exemple heureuses de bénéficier de la couverture Internet et l’ont récemment fait savoir.
Seulement voilà, comme l’explique Business Insider dans un article du 16 octobre 2020, 3 % des satellites Starlink pourraient être déjà perdus. Cette affirmation est celle de Jonathan McDowell, un astronome du Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics.
Risques de collision à haute vitesse
Il faut savoir qu’envoyer des satellites en orbite n’est pas chose aisée. En effet, ces concentrés de technologie ont de nombreuses raisons de cesser de fonctionner. Des problèmes peuvent apparaître, par exemple au niveau des systèmes de communication ou des propulseurs. Lorsque de tels soucis se produisent, les satellites deviennent de vulgaires déchets spatiaux. Or depuis des années, l’humanité sait très bien que la question des déchets spatiaux est très préoccupante. Il existe en effet des risques en ce qui concerne les autres installations spatiales comme l’ISS hébergeant des astronautes.
Le risque principal reste celui de la collision à haute vitesse. Malheureusement, lorsque des débris font l’objet d’impacts, ceux-ci génèrent nouveaux débris, sources d’un effet domino portant un nom : le syndrome de Kessler. Ainsi, ce problème doit absolument être pris en compte puisque SpaceX a seulement envoyé une petite partie du total des satellites prévus.
SpaceX se veut rassurant
Afin d’estimer ces 3 % de satellites déjà en panne, Jonathan McDowell dit s’être basé sur l’observation des mouvements des satellites en question. Il s’agit donc ici d’une estimation et SpaceX ne désire pas communiquer sur le taux de panne de ses appareils. Pour l’astronome, 3 % de perte n’est pas une marche d’échec très importante. Néanmoins, même un taux d’échec jugé raisonnable sera source de nombreux déchets spatiaux.
En procédant à un petit calcul, il est facile de se rendre compte de la raison des inquiétudes. Si ce taux d’échec de 3 % n’évolue pas d’ici la mise en place des 42 000 satellites voulus par Elon Musk, il aura donc 1 260 satellites perdus. Imaginez donc des déchets de 250 kg chacun dérivant dans l’espace. De son côté, SpaceX assure qu’en cas de panne, les appareils retomberont naturellement vers la terre et se désintégreront dans l’atmosphère. Affaire à suivre !