Il existe réellement un projet de micropuces à implanter dans le corps humain

Crédits : Amal Graafstra / Wikimedia Commons

À l’heure où de plus en plus de personnes font appel à un des vaccins contre le coronavirus SARS-CoV-2, une théorie du complot n’a pas attendu pour refaire surface. Se servant du prétexte d’injecter des doses de vaccin, les gouvernements auraient en effet l’intention d’implanter des puces dans notre corps à notre insu. Or, un projet de micropuces à implanter existe bel et bien, mais les motivations sont toutes autres.

Des puces de moins d’un millimètre cube

Il y a environ un an, nous nous intéressions aux raisons pour lesquelles les « antivax » rejetaient l’idée d’un vaccin. Si toutes les personnes contre les vaccins Covid-19 ne sont pas forcément réfractaires à tous les vaccins, la première raison semble être la peur des conflits d’intérêts entre les autorités gouvernementales et sanitaires et les laboratoires. Vient ensuite la peur de développer des réactions au vaccin et autres effets indésirables plus ou moins sur le long terme.

Toutefois, il existe une théorie qui n’a pas attendu l’actuel coronavirus pour hanter certains esprits. En effet, un certain nombre de personnes pensent que les vaccins ne sont qu’un prétexte pour implanter des puces microscopiques dans le corps des citoyens dans le but de les surveiller. Si cette théorie n’a rien de réel, les micropuces à implanter dans l’organisme ne relèvent quant à elles pas vraiment de la science-fiction.

En effet, des chercheurs de l’Université Colombia à New York (États-Unis) travaillent sur un genre de micropuces. Comme l’explique leur étude parue dans la revue Science Advances le 7 mai 2021, implanter ces puces permettrait d’analyser certaines données d’ordre médical. Mesurant moins d’un millimètre cube, elles auraient vocation à analyser la pression sanguine, la température ou encore la respiration. Cela permettrait alors aux médecins de traiter ces informations.

puce microscopique peau
Crédits : Université Columbia

Un dispositif à des fins médicales

 Ces puces transmettent les données à un capteur, un transducteur piézoélectrique capable de convertir les ultrasons en signaux électriques. Les médecins peuvent alors lire ces mêmes signaux au moyen d’une sonde à ultrason similaire à celles que l’on utilise dans le cas d’une échographie. Ces puces pourraient être injectées au moyen d’une seringue. Procéder à cette manipulation avant une opération chirurgicale permettrait par exemple aux médecins d’avoir accès aux informations en temps réel. Néanmoins, il n’est aucunement question d’accéder à distance à ces puces sans que le patient en soit préalablement informé.

Aujourd’hui, ces puces sont encore au stade de développement, si bien que les tests sur les humains ne sont pas encore pour tout de suite. Toutefois, des rats de laboratoire ont déjà permis de les expérimenter. Les chercheurs les ont en effet implantées au niveau du cerveau et des pattes arrière pour des mesures de températures. Loin des théories du complot, le directeur de ces recherches Ken Shepard se dit même contre certaines pratiques telles que le biohacking. « Je ne suis pas fan de l’implantation d’électronique, peu importe sa nature, dans des personnes en bonne santé. Je ne pense pas que le ratio risque-récompense de ces dispositifs ait du sens », explique-t-il. En effet, certaines personnes s’implantent elles-mêmes des puces sous la peau, comme c’est le cas de cette femme qui en 2019, désirait disposer d’un moyen insolite pour déverrouiller sa Tesla Model 3.