Le projet Neuralink teste actuellement son implant cérébral sur des animaux en vue d’une implantation prochaine sur des humains. Or, selon un groupe de défense des droits des animaux, la société a perdu près d’un tiers de ses singes cobayes dans d’atroces souffrances.
Une plainte contre Neuralink
Porté par l’incontournable Elon Musk, le projet Neuralink a pour objectif de mettre au point une puce informatique à implanter dans le cerveau humain. Elle permettra à des personnes paralysées de commander un ordinateur par la pensée ou encore de traiter des troubles cérébraux comme la maladie d’Alzheimer ou la maladie de Parkinson. À terme, il pourrait également être question d’améliorer les capacités cognitives humaines.
Il y a peu, nous évoquions le fait que Neuralink s’apprêtait à lancer des essais cliniques chez l’Homme. Toutefois, cette entreprise pourrait subir quelques ralentissements après une nouvelle parue dans le Business Insider le 10 février 2022. Le Physicians Committee for Responsible Medicine (PCRM), une association de défense des animaux, a en effet déposé une plainte contre Neuralink auprès de ministère de l’Agriculture aux États-Unis.
Le PCRM affirme avoir réuni pas moins de 700 pages de documents concernant des tests pratiqués sur 23 singes. Parmi ces documents, nous retrouvons des rapports vétérinaires et des nécropsies, c’est-à-dire des examens médicaux post-mortem.
Des implants crâniens hautement invasifs
Selon l’association, les accusations portent sur la période 2017-2020 durant laquelle 15 des 23 singes cobayes auraient perdu la vie dans une extrême souffrance suite aux tests de l’implant cérébral. Le PCRM évoque les soins inappropriés portés aux animaux, mais surtout des implants crâniens expérimentaux hautement invasifs. Dans le cadre de ses tests, Neuralink aurait enfreint pas moins de neuf lois sur le bien-être animal. Les causes des décès sont multiples : automutilation, hémorragie cérébrale ou encore euthanasie faisant suite à d’importantes infections cutanées. Mention a également été faite d’effets débilitants sur la santé chez tous les singes cobayes.
En février 2021, Neuralink dévoilait les images d’un singe capable de jouer à de petits jeux vidéo par la pensée grâce à l’implant. La nouvelle avait fait la une et montrait les progrès réalisés par la société d’Elon Musk. Cette communication permettait également de rassurer les observateurs s’inquiétant quant au respect du bien-être animal. Nul doute que les dernières nouvelles devraient mettre un coup d’arrêt à la progression de Neuralink, si bien que 2022 ne devrait pas être l’année des premières expérimentations sur les humains.