Progrès : sommes-nous de plus en plus intelligents ?

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On caractérise de progrès un « changement d’état qui consiste au passage à un degré supérieur ». L’Homme est-il en constant progrès ? On aurait tendance à penser que oui. Après tout, il y a des millénaires, les hommes des cavernes étaient à peine capables de tenir debout et de parler. Aujourd’hui nous faisons tout ça, et bien plus encore. La recherche ne cesse de progresser dans tous les domaines, ce qui permet à l’être humain de vivre mieux et plus longtemps.

L’être humain progresse

On se souvient tous des cours de sciences pendant lesquels on comparait les différents cerveaux, de l’homme préhistorique jusqu’à l’homo sapiens. La capacité crânienne a bien sûr augmenté, l’homme a appris à marcher, à utiliser son pouce, à voir le monde en 3 dimensions, puis le langage s’est développé. Et maintenant ?
« Nous sommes plus intelligents que nos parents ». C’est en tout cas ce que les recherches s’attardent à dire. Mais l’intelligence implique-t-elle forcément le progrès ?

D’un point de vue biologique, il est indéniable que l’être humain vit de plus en plus longtemps. N’est-ce pas un signe que nous avons appris à mieux nous nourrir, à mieux nous soigner et donc à mieux vivre ? Que nous avons encore progressé ?

En 1800 en France, l’espérance de vie était plafonnée à une quarantaine d’années. Aujourd’hui, on peut espérer vivre jusqu’à 85,4 ans pour une femme et 79,3 ans pour un homme. Si l’être humain vit plus vieux, c’est surtout parce qu’il est mieux pris en charge qu’autrefois. L’Homme progresse, c’est indéniable.

Des avancées concrètes considérables

Dans les domaines technologiques, sociaux ou scientifiques, les avancées humaines sont retentissantes. Aujourd’hui on créé des ordinateurs de plus en plus perfectionnés, on envoie des satellites dans l’espace, on a mis en place des régimes politiques sophistiqués, on a créé des engins pour faciliter notre vie quotidienne (aspirateur, voiture, avion…), on voyage, on s’ouvre l’esprit. On créé même des crypto-monnaies qui permettent de ne plus dépendre financièrement d’un Etat ou d’une banque centrale (comme l’explique Coinlist), signes de toujours plus de progrès.

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Comme le dit l’adage, « on n’arrête pas le progrès ». Il y a une trentaine d’années, les réseaux sociaux, les smartphones ou encore les voitures électriques étaient inimaginables, mais ils sont aujourd’hui monnaie courante. Mais, tout progrès est-il vraiment souhaitable ?

Quand tout n’est pas si rose

Jusqu’où pouvons nous espérer progresser ? Les progrès dans tous les domaines sont-ils infinis ? Et surtout doivent-ils être réalisés ? Pas forcément. Et pour certains spécialistes, progrès ne rime pas toujours avec succès. Certaines « progressions » apportent en effet des répercussions néfastes dans d’autres domaines.

Pour Anne-Laure Bloch, neurochirurgienne à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, les progrès médicaux, par exemple, auraient atteint un point culminant. Elle explique par exemple que dans le cas du cancer, la médecine en a fait une maladie chronique mais elle n’est pas encore capable de le guérir, ou du moins d’en traiter toutes les formes.

En ce qui concerne l’environnement, l’énergie ou les transports, des efforts considérables restent à fournir. À partir du samedi 5 mai 2018, la France aura déjà atteint le jour de son « dépassement écologique », selon un nouveau rapport de l’ONG WWF France et de Global Footprint Network. Si le monde entier vivait comme les Français, la planète aurait déjà consommé l’ensemble des ressources naturelles qu’elle peut renouveler en un an, alors que nous sommes seulement au début du mois de mai ! L’Homme a-t-il atteint sa limite ? Seul l’avenir nous le dira.