Le programme des astronautes de Dubaï a déjà reçu 3 000 demandes

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Crédits : PIRO4D / Pixabay

Plus de 3 000 Émiratis se sont déjà portés candidats au programme d’astronautes des Émirats arabes unis (EAU). Seulement 4 seront choisis, envoyés vers la Station spatiale internationale – et au-delà – dans les 4 prochaines années.

Si la NASA, l’ESA ou encore les agences russes et chinoises ont annoncé leur intention de retourner sur la Lune avant un premier voyage vers Mars, les Émirats arabes unis ne sont pas en reste. Ils ont dévoilé il y a quelques mois des plans ambitieux visant à coloniser Mars, qui rivalisent avec ceux d’Elon Musk et SpaceX. Mais chaque chose en son temps. Selon Salem Humaid AlMarri, directeur général adjoint pour la science et la technologie au centre spatial Mohammed bin Rashid à Dubaï, l’une des principales priorités du pays reste aujourd’hui de former ses propres astronautes. Annoncé il y a trois mois à peine, le programme a déjà reçu plus de 3 000 candidatures.

Des milliers d’Émiratis âgés de 17 à 67 ans ont en effet proposé leurs services. Par ailleurs, parmi les candidatures reçues jusqu’à présent, 25 % ont été envoyées par des femmes. Environ 65 % des demandes proviennent de personnes détenant un diplôme en STGM (sciences, technologie, ingénierie et mathématiques) et 21 % d’entre elles sont pilotes.

En fin de compte, seulement quatre candidat(e)s émiratis seront choisis pour le programme. Ils/elles passeront les 2 à 4 prochaines années à suivre une formation rigoureuse. Selon CNN, le centre spatial de Dubaï est actuellement en pourparlers avec d’autres organisations d’exploration spatiale et des entreprises privées – notamment la NASA, l’agence russe Roscosmos et l’agence spatiale européenne (ESA) – afin de faciliter cette formation. « Nous envisagerons d’envoyer ces quatre astronautes vers la Station spatiale internationale et au-delà au cours des 10 à 15 prochaines années, dans le cadre de missions scientifiques liées à nos objectifs scientifiques », note Salem Humaid AlMarri.

Le petit État du golfe Persique a jusqu’ici investi 20 milliards de dirhams (4,3 milliards d’euros) dans le programme, qui s’applique dans le cadre d’un plan visant à diversifier son économie. Le pays souhaite s’éloigner du pétrole et du gaz pour développer de nouveaux domaines d’expertise. « Nous voulons créer nos propres missions et développer nos propres satellites », poursuite AlMarri.

La première priorité est d’envoyer un satellite – le premier entièrement construit par des ingénieurs arabes – dans l’espace d’ici la fin de 2018. En effet, « KhalifaSat » a été développé à Dubaï. Il a notamment volé cette semaine en Corée du Sud où il sera soumis à des tests finaux avant d’être lancé au Japon. Les EAU ont lancé des satellites avant – en 2009 et 2013 – mais ils avaient été développés avec des partenaires sud-coréens.

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