Dans le cadre du programme Artemis, l’Agence spatiale étasunienne pense évidement à son futur rover lunaire. Si le constructeur n’a pas encore été choisi, un concours vient d’être lancé, invitant le monde entier à imaginer les roues de l’engin. Voici le Rock and Roll with NASA Challenge, avec une sacrée somme à la clé.
La NASA espère un rover plus rapide
En 1972, la mission Apollo 17 de la NASA a vu le tout dernier rover lunaire en action. Fabriqué en quatre exemplaires, le Lunar Roving Vehicle (LRV) était une astromobile, le tout premier véhicule tout-terrain conduit par un humain ailleurs que sur Terre. D’une longueur de trois mètres pour une masse à vide de 210 kg, l’engin pouvait tout de même transporter 490 kg de charge utile. Par ailleurs, ses quatre moteurs électriques de 0,25 chevaux et ses roues rigides à rayons métalliques lui permettaient d’aller à une vitesse modeste de seulement 14 km/h.
Dans le cadre du programme Artemis dont l’objectif est de signer le retour de l’humain sur la Lune en 2027, la NASA pense à son futur rover lunaire, dont le constructeur n’a pour l’heure pas encore été désigné. Cette fois, l’agence espère une vitesse d’au moins 24 km/h, soit un tiers plus rapide que les LRV d’Apollo. Ainsi, la NASA désire mettre au point des roues capables de supporter des trajets plus rapides mais également, sur des distances plus longues. Le 3 septembre 2025, l’agence a publié un communiqué afin de lancer un nouveau concours à destination du public. Il s’agit du Rock and Roll with NASA Challenge, invitant les personnes intéressées à imaginer les roues du futur rover lunaire.
« Que vous soyez une équipe d’étudiants, un inventeur amateur ou une entreprise aérospatiale chevronnée, voici l’occasion de révolutionner la mobilité planétaire et de laisser une trace dans l’avenir de l’exploration. Relevez le défi, rassemblez votre équipe et déployez une solution pour ramener l’humanité sur la Lune. », peut-on lire dans la publication.

Crédits : NASA / Harrison H. Schmitt / Wikipedia
Des roues idéalement légères et quasi indestructibles
Il faut dire que contrairement aux missions Apollo, les astronautes du programme Artemis ne se limiteront pas à quelques foulées autour de leur future base. En effet, ces derniers iront beaucoup plus loin qu’il y a cinquante ans, dans des zones éloignées afin de les explorer et y collecter des échantillons. Autant dire que des roues classiques en caoutchouc et gonflées à l’air ne suffiront absolument pas. En effet, les roues du futur rover devront être légères et quasi indestructibles. Rappelons tout de même que, si la gravité est six fois plus faible sur la Lune que sur Terre, le sol y est recouvert de régolithe, une poussière particulière chargée électriquement mais surtout, très abrasive.
« Imaginez une roue légère et souple, capable de résister à des vitesses élevées tout en transportant une charge importante. Vos idées pourraient donner le ton aux missions de surface à venir. Imaginez une roue légère et souple, capable de résister à des vitesses élevées tout en transportant une charge importante. Vos idées pourraient donner le ton aux missions de surface à venir. »
Les équipes désirant participer devront déposer leur candidature d’ici le 5 novembre 2025 avant six heures du matin. Le 18 décembre, la NASA annoncera une dizaine de sélectionnés, avant le lancement de la phase 1 visant à récompenser les meilleurs concepts et analyses. Ensuite, la phase 2 consistera à financer des prototypes et la phase 3, à soumettre les meilleures roues à un parcours d’obstacles simulant le terrain lunaire. Les roues seront montées sur MicroChariot, un rover d’essai de 45 kg, sous la supervision d’ingénieurs mobilité de la NASA. Enfin, les vainqueurs recevront des prix d’une valeur totale de 155 000 dollars.
