Les produits ménagers sont-ils aussi toxiques que le tabac ?

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Une étude norvégienne montre que certains produits utilisés pour faire le ménage sont aussi toxiques pour les poumons que le tabagisme. Ces effets n’auraient cependant pas été constatés sur les hommes.

« Les femmes qui travaillent comme femme de ménage ou qui utilisent régulièrement des sprays de nettoyage ou d’autres produits nettoyants à la maison semblent subir une plus grande diminution de la fonction pulmonaire au fil du temps que les femmes qui ne nettoient pas », peut-on lire dans l’étude parue dans l’American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine le 16 février 2018.

Cette étude menée par des chercheurs de l’Université de Bergen (Norvège) a réuni 6235 participants choisis dans 22 hôpitaux situés dans l’Union européenne (dont 4 Français). Les volontaires ont été soumis à un questionnaire dont voici quelques-unes des interrogations : « Devez-vous faire le ménage chez vous ou pour votre travail ? », « Quels types de produits nettoyants utilisez-vous ? », ou encore « Combien de fois par semaine prenez-vous soin de vos ustensiles de ménage ? »

L’étude a permis de faire l’évaluation suivante : sur une période de 10 ans, l’utilisation des produits ménagers fait l’effet d’un paquet de 20 cigarettes par an. Évidemment, cela est loin d’être autant qu’une personne consommant du tabac mais tout de même, cela peut engendrer d’autres problèmes.

« Même si le niveau d’inflammation est faible sur du long terme, cela peut conduire à des dommages respiratoires définitifs comme des problèmes d’asthme », expliquent les chercheurs norvégiens.

Les produits incriminés sont de type javel et ammoniaque qui sont des composants irritants pour les poumons. Il est surtout question des produits en spray qui provoqueraient des changements dans les tissus des poumons, les rendant plus fragiles.

En revanche, les hommes ne seraient pas touchés par ce problème et les chercheurs ont bien une hypothèse à ce sujet : les poumons des hommes sont plus résistants aux produits irritants. Néanmoins, afin d’avoir des certitudes sur les raisons de cette meilleure résistance, d’autres recherches doivent être menées.

Sources : Science Daily – Medisite – Medical Xpress