Produits chimiques : une enquĂȘte fustige les macarons !

Crédits : Wikipedia

La rĂ©pression des fraudes a vĂ©rifiĂ© plus d’un demi-million de ces produits dans notre pays, et environ un quart ont Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©s en infraction oĂč se rendant coupables de manquements. Alors qu’il y aurait trop de colorants dans certains macarons, d’autres sont Ă©galement concernĂ©s par des infractions.

Des macarons « trop colorĂ©s »

Ce 25 mars 2019, la Direction GĂ©nĂ©rale de la Concurrence, de la Consommation et de la RĂ©pression des Fraudes (DGCCRF) a publiĂ© son bilan d’activité 2018. Ce dernier rappelle une alerte pour « surdosage de colorants » lancĂ©e par la DGCCRF en dĂ©cembre 2018 concernant des produits tels que les macarons. Il s’agirait de taux rendant certains impropres Ă  la consommation en raison de risques sanitaires.

Une enquĂȘte prĂ©liminaire avait Ă©tĂ© menĂ©e par un laboratoire de Bordeaux en 2017, et avait permis d’analyser prĂšs de 30 Ă©chantillons de macarons. RĂ©sultat, 44 % des produits prĂ©sentaient des non-conformitĂ©s, et 22 % des prĂ©lĂšvements se sont mĂȘme rĂ©vĂ©lĂ©s impropres Ă  la consommation. En 2018, l’enquĂȘte s’est Ă©largie Ă  l’ensemble du territoire français, et les colorants E124, E133 et E124 font partie des produits incriminĂ©s.

« Un des Ă©chantillons analysĂ©s, dĂ©nommĂ© “macaron coquelicot”, dĂ©tenait la plus haute concentration en colorant E124 constatĂ©e jusque-lĂ . La consommation d’un seul de ces macarons pour un adulte, et d’un demi-macaron pour un enfant, suffisait pour atteindre un dĂ©passement de la dose journaliĂšre autorisĂ©e (DJA) »,
 indiquait la DGCCRF.

Crédits : Public Domain Pictures

D’autres produits concernĂ©s

La DGCCRF a Ă©galement relevĂ© de nombreuses infractions concernant les baies de goji ainsi que les kiwis. Ainsi, les premiĂšres seraient contaminĂ©es par une quinzaine de pesticides ! Comme le rappelle le bilan, ces baies sont utilisĂ©es en mĂ©decine traditionnelle chinoise pour leur contenance en antioxydants, en minĂ©raux et autres oligo-Ă©lĂ©ments. On leur prĂȘte alors des vertus bĂ©nĂ©fiques pour le cƓur, la peau ou encore les yeux.

Le bilan rappelle Ă©galement que la DGCCRF est Ă  l’origine de la dĂ©couverte d’une fraude concernant les kiwis. En effet, 12 % d’entre eux – dont l’origine serait française – proviennent en rĂ©alitĂ© d’Italie. L’enquĂȘte a rĂ©vĂ©lĂ© qu’environ 15 000 tonnes de ces kiwis ont Ă©tĂ© Ă©coulĂ©es en France sur les trois derniĂšres annĂ©es.

Le rapport d’activité 2018 de la rĂ©pression des fraudes annonce que 543 000 vĂ©rifications ont Ă©tĂ© faites dans pas moins de 111 600 Ă©tablissements, et que 128 500 infractions ont Ă©tĂ© constatĂ©es. Ce coup de filet – augmentation de 2 % des infractions sur un an – a conduit Ă  21 retraits ou rappels, 5099 procĂšs-verbaux administratifs. De plus, 2950 amendes ont Ă©tĂ© dĂ©livrĂ©es pour un total de 19,4 millions d’euros.

Sources : ConsoGlobeBio A la Une

Articles liés :

Pour rester en bonne santĂ©, quels sont les desserts Ă  Ă©viter au restaurant ?

Foodtech : que mangerons-nous dans le futur ?

Le lait de cafard, superaliment du futur ?