Prochainement : de petits robots inspirés des spermatozoïdes dans notre corps

spermatozoide
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Munis d’une tête magnétique et d’une queue, de petits drones au physique inspiré des spermatozoïdes pourraient bientôt être guidés de l’extérieur par des médecins grâce à des courants électromagnétiques. Le but : livrer les médicaments de manière ciblée pour une meilleure efficacité.

Des drones miniatures pourraient bientôt révolutionner le diagnostic et l’administration de médicaments. Une équipe de chercheurs explique en effet avoir mis au point de petits dispositifs inspirés de nos spermatozoïdes, capables d’être guidés de l’extérieur pour se rendre dans certaines parties du corps bien spécifiques. Une sorte de « voiture télécommandée » réduite au millimètre qui pourrait non seulement diagnostiquer certaines maladies avec plus de précision, mais aussi délivrer des traitements médicamenteux de manière beaucoup plus ciblée. Les détails de l’étude sont rapportés dans la revue Physics and Fluids.

« Ces nageurs pourraient un jour être utilisés pour diriger les médicaments vers les zones appropriées du corps en nageant à travers les vaisseaux sanguins, explique Feodor Ogrin, conférencier à l’Université d’Exeter, en Angleterre, et co-auteur d’une nouvelle étude. Le développement de cette technologie pourrait changer radicalement notre façon d’administrer les médicaments ».

Les chercheurs expliquent ici avoir mis au point plusieurs prototypes avec des queues allant de 1 à 12 millimètres de long. En plaçant les drones dans des fluides à viscosité variable, les chercheurs ont ensuite essayé de « guider » les robots grâce à des courants électromagnétiques. Ondulant leur queue, tous ont suivi les trajectoires demandées, mais un prototype est tout de même ressorti. Celui dont la queue mesurait 4 millimètres semblait en effet plus mobile et plus rapide. Il en ressort que les mouvements de la queue seraient également suffisamment puissants pour pomper un fluide en continu dans un canal étroit, comme une artère, par exemple.

La prochaine étape sera de mettre au point des dispositifs encore plus petits. Si un petit drone dont la queue ne dépasse pas les 4 millimètres de long peut facilement se glisser dans l’aorte, et ses 25 millimètres de diamètre, des vaisseaux beaucoup plus étroits pourraient être ciblés. Certains, par exemple, ne dépassent pas les 8 micromètres. Pour ce faire, il faudrait alors penser et mettre au point des dispositifs 3 000 fois plus petits que ceux testés actuellement.

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