Une ville sous-marine perdue retrouvée 1 700 ans plus tard

Crédits : Tunisian National Heritage Institute and the University of Sassari

Un vaste réseau de ruines sous-marines qui composaient il y a environ 1 700 ans l’ancienne ville romaine autrefois connue sous le nom de Neapolis (« nouvelle ville » en grec) vient d’être découvert par une équipe d’archéologiques au large des côtes tunisiennes.

La nouvelle est incroyable. Des vestiges romains s’étendant sur vingt hectares sous la mer ont été mis à jour il y a quelques semaines par une mission tuniso-italienne à Nabeul, en Tunisie, fruit de sept années de recherches. Il s’agirait de la ville de Neapolis qui avait été éliminée par un puissant tsunami il y a environ 1700 ans. « C’est une découverte majeure, car elle vient corroborer des récits datant de l’Antiquité », explique à l’AFP Mounir Fantar, directeur de la mission archéologique.

La découverte comprend notamment des rues, des monuments et une centaine de réservoirs utilisés pour produire du garum, une sauce de poisson fermentée très populaire dans la Rome antique et en Grèce et qui aurait vraisemblablement été un facteur important dans l’économie de Neapolis. « Cette découverte nous a permis d’avoir la certitude que Neapolis était un grand centre de production de garum et de salaison, probablement le plus grand centre dans le monde romain, et que les notables de la ville devaient vraiment leur fortune au garum », ajoute l’archéologue.

Les recherches en cours depuis 2010 ont finalement été récompensées il y a quelques semaines grâce à des conditions météorologiques favorables. La découverte confirme également que la ville fut en partie submergée par un tsunami provoqué par un tremblement de terre le 21 juillet à 365 apr. J.-C.. Les historiens estiment que le tremblement de terre était en fait constitué de deux tremblements, le plus grand ayant une ampleur de huit sur l’échelle de Richter. Aujourd’hui, « le plus important n’est pas de fouiller, mais de conserver » ces vestiges, pour en faire « une réserve archéologique pour les générations futures », estime Mounir Fantar.

L’AFP a mis en place une vidéo montrant l’exploration sous-marine. Vous pouvez la visionner ci-dessous :

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