Des protéines de dinosaure vieilles de 195 millions d’années retrouvées !

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Une équipe de paléontologues annonce l’incroyable découverte de restes de protéines de dinosaures datant de 195 millions, pulvérisant ainsi le précédent record de plus de 100 millions d’années.

Un fémur fossilisé de Brachylophosaur canadensis révélait il y a quelques semaines ce qui semblait être les plus vieux restes de collagène de dinosaures jamais retrouvés. Ils avaient été estimés à environ 80 millions d’années. Ce record est déjà pulvérisé, puisqu’un groupe de paléontologues détaille la découverte dans la revue Nature Communication de restes de collagène de type I dans des fossiles de dinosaures âgés de 195 millions d’années. Ces traces ont été décelées dans une côte d’un Lufengosaurus, dont les restes ont été retrouvés dans l’actuel sud-ouest de la Chine (Sichuan et Yunnan).

« Nous avons mis en évidence la présence de protéines préservées sur un dinosaure vieux de 195 millions d’années soit 120 millions d’années plus tôt que les autres découvertes similaires », a indiqué Robert Reisz, professeur à l’Université de Toronto au Canada. Les chercheurs annoncent avoir débusqué les protéines, du collagène, à l’intérieur de minuscules canaux vasculaires de la côte du Lufengosaurus, un dinosaure herbivore au long cou qui vivait en Chine au Jurassique inférieur et qui pouvait mesurer jusqu’à dix mètres de long.

Voici une coupe de la côte fossilisée du Lufengosaurus observée au microscope. Les petits cercles représentent les canaux vasculaires où se trouvaient les vaisseaux sanguins alimentant en sang les cellules osseuses. Crédit : Robert Reisz

La découverte extraordinaire aura notamment été possible grâce à la spectroscopie infrarouge, une technique non invasive qui permet d’examiner le contenu chimique de l’os sans en extraire le contenu et risquer la contamination. Nos instruments s’affinent et devraient nous permettre la découverte de protéines plus anciennes encore : « Ces protéines sont les éléments constitutifs des tissus mous des animaux, c’est excitant de comprendre comment elles ont été préservées », explique Robert Reisz.

Ainsi, retrouver des restes de collagène dans des fossiles aussi âgés ne tient plus que de la science-fiction. Ces molécules pourraient par exemple nous permettre d’étudier la physiologie et le métabolisme de ces géants disparus depuis des millions d’années.

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