Italie : un chef d’orchestre remplacé par un robot !

Crédits : capture Youtube / ABB Türkiye

Lors des derniers jours du Festival International de la Robotique, le robot YuMi a dirigé l’orchestre philharmonique de Lucca à la place du chef d’orchestre traditionnel. La machine est même parvenue à guider le célèbre ténor Andrea Bocelli !

L’emploi de chef d’orchestre serait-il à son tour menacé ? Le robot YuMi, développé par la société suisse ABB, est destiné remplir cette fonction qui demande une grande dextérité. Ce dernier en a d’ailleurs fait preuve lors la clôture du Festival International de la Robotique qui s’est déroulé à Pise (Italie) du 7 au 13 septembre 2017, une performance à visionner en partie dans la vidéo disponible en fin d’article.

Ainsi, YuMi le robot chef d’orchestre a dirigé sans trembler l’orchestre philharmonique de Lucca ainsi que la soprano Maria Luigia Borsi et le mythique ténor italien Andrea Bocelli au théâtre Verdi de Pise. Il s’agissait d’une grande première pour cette machine ayant dirigé des classiques tels que O Mio Babbino Caro ou encore La Donna E » Mobile. Durant la démonstration de six minutes, YuMi a utilisé ses deux bras mécaniques pour remuer la baguette et effectuer les bons gestes depuis son pupitre. Il faut tout de même savoir que pour un chef d’orchestre, la préparation d’une telle performance demanderait environ dix-sept heures !

Cependant, le robot doit tout de même être entraîné et selon Andrea Colombini, chef d’orchestre habituel du philharmonique de Lucca ayant participé à son apprentissage, ce ne fut pas chose aisée. Pour l’AFP, l’intéressé a déclaré : « C’était extrêmement difficile de l’entraîner. Ce n’était pas vraiment le coup de foudre. Au début, j’étais sans cesse remonté parce qu’il n’arrêtait pas de se bloquer et il fallait 25 à 30 minutes pour le réinitialiser. »

La tension était donc palpable lors de cette préparation, surtout que chaque détail doit être minutieusement réglé sous peine de changer la direction du morceau et de saboter la représentation. Ainsi, les robots ne remplaceront pas les chefs d’orchestre de sitôt comme l’indique Andrea Colombini évoquant l’absence « d’âme et de sensibilité » des machines bien qu’elles soient physiquement capables de reproduire la même fluidité au niveau du geste effectué.

Rappelons qu’en 2008, un autre robot avait effectué une performance similaire. Le robot Asimo, développé par la firme nippone Honda, avait dirigé l’orchestre de Détroit (États-Unis).

Sources : MashableNumeramaLe Dauphiné Libéré