Les prévisions les plus excitantes de Ray Kurzweil pour l’avenir de l’humanité

Crédits : BC Innovation Council / Flickr

Présenté comme une machine cérébrale par les uns ou comme un véritable génie par les autres, Ray Kurzweil se présente surtout comme un auteur, ingénieur, chercheur et futurologue. Il est surtout connu et reconnu pour ses prédictions concernant l’intelligence artificielle et bien d’autres domaines. Et comme vous allez le voir, l’homme est plutôt optimiste.

Interrogé il y a quelques semaines lors de la Conférence SXSW à Austin, au Texas, le « futuriste » de Google Ray Kurzweil prévoyait la singularité, ce moment où les machines prendront le pouvoir sur l’homme pour 2029. L’intelligence artificielle couplée aux nouvelles technologies rendra ainsi l’homme d’aujourd’hui inutile et dépassé. L’ingénieur en chef de Google et militant transhumaniste est connu et reconnu pour ses prédictions précises. De ses 147 prédictions depuis les années 1990, l’homme revendique un taux de précision de 86 %. Concernant la singularité beaucoup de grands scientifiques et visionnaires à l’instar de Stephen Hawking, Elon Musk ou encore Bill Gates mettent en garde l’humanité. Kurzweil se dit quant à lui « impatient d’y être », assurant qu’un « asservissement de l’Homme par les machines n’est que fiction » et voyant plutôt en la singularité « une opportunité pour l’humanité de s’améliorer », de faire de l’Homme un être « plus intelligent ». Plutôt positif n’est-ce pas ?

Mais la singularité n’est pas la seule prédiction faite par le futuriste et transhumaniste qui entend également nous rendre très bientôt immortels avec en ligne de mire le transfert de notre esprit dans des machines. La vie éternelle donc. La mort devint en fait une ennemie le jour où son père décéda brutalement d’un infarctus, à 58 ans. Bouleversé, Kurzweil prit alors soudain conscience de la mort : il conserva chez lui des centaines de boîtes remplies de documents divers sur son père dans l’espoir de lui redonner vie un jour grâce à l’intelligence artificielle. « J’ai toutes ses lettres et même ses factures d’électricité », confiait-il à l’époque au Financial Times. Il y a des films en 8 mm, des photographies, beaucoup de disques vinyles de sa musique. « L’idée, c’est de créer un avatar à partir de toutes ces informations, de recréer la personnalité de mon père. Que ceux qui se souviennent de lui ne puissent pas le distinguer du vrai Fredric Kurzweil ». Cette vision de la mort aurait fait un excellent épisode de Black Mirror, au passage.

Il a également fait part d’autres prédictions. En vrac, vers la fin des années 2020, « nous pourrons manger toute la malbouffe (junk food) que nous voudrons grâce à des nanorobots injectés dans notre corps » qui nous fourniront les éléments essentiels à la vie et élimineront toutes les graisses superflues, peut-on lire dans Humanité 2.0 (en anglais The Singularity is Near), un livre publié en 2005 qui reprend ses théories décrites dans ses précédents livres en les réactualisant. Vers 2033, la « prostitution virtuelle » sera autorisée pour les intéressés. Dans les années 2040, les humains auront également « les moyens de créer instantanément de nouvelles parties de leur propre corps, soit biologique soit bionique ».

Plus récemment, le futuriste de 68 ans faisait un point sur la réalité virtuelle qui est en train de se démocratiser. Il prédit notamment que la VR évoluera tellement que « les lieux de travail physiques deviendront une chose du passé ». En quelques décennies, nos déplacements pourraient être alors considérablement réduits, ce qui aurait pour conséquence d’atteindre des niveaux de dé-urbanisation sans précédent. Monde virtuel, vie éternelle… Kurzweil envisage un avenir alors passionnant, intimidant et parfois un peu terrifiant. Seul le temps nous dira si sa moyenne de frappe restera impressionnante.

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