Près d’un milliard d’oiseaux meurent chaque année à cause des bâtiments vitrés

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De 0,5 à 1 milliard d’oiseaux meurt chaque année aux États-Unis après avoir heurté un bâtiment vitré, selon une étude de l’USDA Forest Service. Même les accidents de bateaux pétroliers présentent aujourd’hui moins de risques que les vitres.

Lights Out DC, une association pour la protection des oiseaux migrateurs aux États-Unis, a envoyé une vingtaine de personnes arpenter les rues de Washington tous les matins pour trouver des cadavres d’oiseaux qui se sont heurtés aux bâtiments vitrés. Ils les ont ensuite étudiés comme les victimes d’un meurtre, ce qui n’est pas si étonnant puisque certaines espèces d’oiseaux sont protégées et n’ont pas le droit d’être attrapées ou piégées, quel que soit le moyen employé.

Pendant les périodes de migrations comme au printemps ou à l’automne, les oiseaux se regroupent et passent fréquemment dans des endroits peuplés comme les grandes villes aux gratte-ciels trop nombreux. Les bâtiments en verre présentent un risque pour les oiseaux, car ils sont transparents et reflètent leur environnement : les oiseaux voient dans les vitres le reflet du ciel ou des arbres par exemple et continuent à voler droit devant eux sans faire la différence. La lumière est également un facteur de collision, car elle trompe la vision de l’oiseau.

L’objectif de Lights Out DC est de fournir assez de preuves aux gérants des bâtiments vitrés pour les convaincre de réduire les lumières pendant les saisons migratoires. Le Thurgood Marshall Federal Center a notamment accepté de faire des concessions, ce qui apparemment a fait diminuer le nombre de collisions de deux tiers.

L’ASPAS, l’association pour la protection des animaux sauvages, a également mis en place des actions pour protéger les oiseaux. Son objectif, quant à elle, est de sensibiliser les professionnels et les particuliers aux dangers que représente le verre pour les oiseaux.

Mais d’autres bâtiments présentent aussi des risques de collisions, comme les phares à cause de mauvaises conditions de visibilité ou même les maisons avec fenêtres.

Sources : Slate, Quartz, ASPAS, Conservation Nature.