Des chercheurs du MIT ont récemment analysé des données mondiales sur les passagers des transports aériens. D’une manière générale, la tendance est à plus de sécurité en avion depuis la fin des années 1960.
Une amélioration constante de la sécurité des passagers
Qu’il s’agisse des fréquents déboires du fabricant Boeing ou de l’augmentation de la fréquence des turbulences, l’actualité autour de l’aviation civile est toujours assez riche et souvent inquiétante. Pourtant, une étude publiée en août 2024 dans le Journal of Air Transport Management l’atteste : prendre l’avion n’a jamais été aussi sûr qu’aujourd’hui. Les chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) à l’origine des travaux ont analysé les données mondiales sur les passagers entre 2018 et 2022.
Selon les résultats, les décès à bord des avions ont
baissé de 7 % en moyenne chaque année. Pour les
auteurs, ces résultats viennent confirmer une tendance à une
amélioration continue démarrée en 1968. Dès cette année-là, la
mortalité baissait de 7,5 % par an alors que la quantité des vols
commençait à augmenter de manière significative à
l’échelle du globe. « Le risque de décès
lié aux voyages aériens commerciaux était de 1 pour 13,7 millions
d’embarquements de passagers dans le monde au cours de la période
2018-2022, soit une amélioration significative par rapport à 1 pour
7,9 millions d’embarquements en 2008-2017 et bien loin du 1 pour
350 000 embarquements observés entre 1968 et 1977« ,
peut-on ainsi lire dans un communiqué du
MIT.

Un risque en avion qui dépend surtout des pays
Néanmoins, il faut savoir que le taux d’incident impliquant des décès dépend grandement des pays de départ et d’arrivée des voyageurs. Les auteurs de l’étude ont ainsi classé les pays suivant trois niveaux de risque : faible, moyen et élevé. Par ailleurs, cette répartition se baisait sur les résultats des pays en ce qui concerne la sécurité aérienne.
Le groupe 1 (le plus sûr) comprend l’Australie, le Canada, la Chine, les États-Unis, Israël, le Japon, le Monténégro, la Norvège, la Nouvelle-Zélande, la Suisse, le Royaume-Uni et l’Union européenne. Dans le groupe 2, nous retrouvons l’Afrique du Sud, le Bahreïn, la Bosnie, le Brésil, Brunei, le Chili, la Corée du Sud, Hong Kong, l’Inde, la Jordanie, le Koweït, la Malaisie, le Mexique, les Philippines, le Qatar, Singapour, Taïwan, la Thaïlande, la Turquie et les Émirats arabes unis. Les autres pays se situent dans le dernier groupe, le plus à risque.
Dans le cas des deux premiers niveaux, des pays qui regroupent plus de la moitié des terriens, le risque de décès est de 1 pour 80 millions de passagers. Les chercheurs affirment qu’à ce rythme, un passager pourrait en moyenne choisir un vol au hasard chaque jour pendant 220 000 ans avant de succomber à un accident mortel. Dans le groupe 3, le risque d’accident mortel est plus important d’environ 36 %. Dans ces pays, la sécurité s’améliore petit à petit, mais les risques sont encore nettement plus élevés que dans les deux premiers groupes.