La première ville flottante au monde pourrait voir le jour en 2019

L'Institut Seasteading

La Polynésie Française s’apprête à soutenir dans ses eaux la première ville flottante au monde. Le projet, financé par The SeaSteading Institute, pourrait voir le jour à l’horizon 2019.

Si le niveau des océans continue d’augmenter au rythme actuel, la Polynésie française pourrait perdre jusqu’à deux tiers de ses terres d’ici à 2050. Cette semaine, le porte-parole du gouvernement polynésien Jean-Christophe Bouissou signait un accord avec l’association The SeaSteading Institute, une firme de design américaine, pour développement de la première ville flottante du monde dans le Pacifique Sud. Le projet dont le coût est estimé à entre 30 et 50 millions de dollars devrait être composé de « deux ou trois plates-formes flottantes, reliées entre elles », indique l’association américaine.

« Le projet est destiné à répondre à l’élévation du niveau de la mer, mais pas que. Il s’agit également de promouvoir la croissance économique et technologique de ces îles du pacifique », indique Randolph Hencken, directeur exécutif de Seasteading qui soutient que « l’idée n’est pas seulement de sauver les habitants des îles comme Tahiti — l’île la plus peuplée de la Polynésie française — qui devront abandonner leurs foyers dans les décennies à venir, mais également d’offrir une expérience touristique unique pour aider ces îles à se renforcer économiquement ». L’accord stipule notamment que les plans devront être achevés cette année et qu’ils seront intégrés dans un projet de loi. Si elle est adoptée à la fin de l’année 2018, les travaux pourront commencer à l’horizon 2019.

« Les eaux peu profondes de la Polynésie française sont l’endroit idéal pour ériger un habitat permanent flottant », estiment les responsables du projet qui prévoient de commencer « petit » avec la construction de premiers abris pour des dizaines de premiers résidents. À terme, ils espèrent pouvoir élargir la ville pour englober « des centaines et des milliers de personnes ». Ancrée aux fonds marins, la ville flottante devrait également « accueillir des enseignes commerciales et ses habitants devraient produire leur propre énergie et traiter eux-mêmes leurs déchets ».

En attendant, le projet de ville flottante fait débat sur place. Un ancien ministre du Tourisme, Marc Collins, confiait au Guardian l’accueil plutôt négatif des Polynésiens au projet : « Les Tahitiens en ont marre et sont fatigués d’entendre parler de mégaprojets qui mènent à nulle part […]. Il y a une prédisposition de la population à être prudente ». Toutefois, l’ancien ministre du Tourisme espère que cette ville flottante développera le dynamisme économique de la Polynésie ».

En attendant, voici quelques photo du projet :

L’Institut Seasteading
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