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Pour la première fois, un ordinateur quantique parvient à simuler une molécule !

Crédits : CNRS

Google possède un ordinateur quantique qu’il a vanté comme étant 100 millions de fois plus rapide qu’un ordinateur traditionnel. Hier, l’ordinateur a pu simuler le comportement d’une molécule d’hydrogène. Une avancée extraordinaire pour la recherche. Explications.

Un ordinateur quantique ne travaille pas avec des bits (1 et 0), comme les ordinateurs traditionnels, mais avec des qubits, c’est-à-dire qu’ils peuvent être 1, 0 ou les deux en même temps. Ces possibilités permettent des calculs beaucoup plus rapides. Google en possède un dont il est fier : le D-Wave 2X. L’informatique quantique et la physique quantique sont encore peu maîtrisées, mais l’avancée de Google est très prometteuse.

Pourquoi est-ce un exploit ? Tout simplement parce que cette découverte était impossible auparavant. En fait, un ordinateur traditionnel pourrait simuler le comportement d’une molécule simple comme le propane. Mais cette opération prendrait environ 10 jours. De plus, il faudrait exploiter tout le potentiel de l’ordinateur (et encore, il faudrait le plus puissant des superordinateurs du monde pour réaliser cette expérience) pour simuler ce comportement et le résultat ne serait pas proche de la réalité. Pourquoi ? Parce que le comportement des molécules, comme la molécule d’hydrogène, répond à des lois, les lois de la physique quantique.

Crédits : Capture vidéo / Youtube / D-Wave Systems

Pour réaliser cette simulation, Google a composé un modèle qui est basé sur le fonctionnement de notre cerveau, avec l’aide des équipes de cinq universités américaines et britanniques. Il a pu être observé une correspondance parfaite dans le comportement de la molécule entre la simulation et le comportement observé expérimentalement. Cette découverte va permettre d’aller plus loin, avec la simulation de la réalité. Si une molécule peut être simulée sur l’ordinateur, toutes les hypothèses et théories de la physique vont pouvoir être testées. Cela permettra de maîtriser le fonctionnement de la matière. Pour l’instant, ce n’est qu’une expérimentation et nous n’en sommes qu’au début de l’informatique quantique, mais cela reste très prometteur.

Sources : Physical Review X, ScienceAlert

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