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Une première espèce éteinte en raison du changement climatique

Crédits : State of Queensland / Wikipédia

Pour la première fois, un mammifère est déclaré éteint et la cause est attribuée au changement climatique induit par l’Homme (anthropique). Il s’agit du melomys de Bramble Cay, un petit rongeur qui vivait sur une île australienne.

C’est sur l’île de Bramble Cay, une toute petite île du détroit de Torres en Australie, que vivaient les melomys de Bramble Cay, de petits rongeurs semblables à des rats. Ce mammifère restera désormais comme la première espèce à s’éteindre à cause du changement climatique anthropique, comme le révèle une étude réalisée par des chercheurs du département de la protection de l’environnement du Queensland et de l’université du Queensland (Australie).

Se trouvant à seulement trois mètres au-dessus du niveau de la mer à son plus haut point, cette île est particulièrement vulnérable à la montée des eaux. C’est bien cela qui a causé la disparition de l’espèce. Selon les scientifiques, l’île fut inondée à plusieurs reprises, tuant les melomys de Bramble Cay et détruisant leur habitat. Les oiseaux sur l’île ont également été touchés. Depuis deux ans, caméras et pièges ont été placés sur l’île et des recherches ont été menées, mais plus aucun de ces petits rongeurs n’existe.

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Crédits : ehp.queensland

« Pour les îles basses comme Bramble Cay, les effets destructeurs des niveaux d’eau résultant de phénomènes météorologiques sévères sont aggravés par les effets anthropiques de la hausse du niveau de la mer entraînée par les changements climatiques. Cela représente probablement le premier cas de l’extinction de mammifères en raison du changement climatique d’origine anthropique » écrivent les chercheurs.

Si d’autres mammifères se sont éteints avec la contribution de conditions météorologiques extrêmes, pour les chercheurs australiens, c’est la première fois que cela arrive en raison uniquement (ou principalement) du changement climatique anthropique. En seulement 10 ans, les melomys ont perdu 97 % de leur habitat, avec une végétation qui est passée de 2,2 hectares en 2004, à seulement 0,065 hectare en 2014. Si le niveau moyen des mers a augmenté de près de 20 cm, les niveaux autour du détroit de Torres ont eux augmenté deux fois plus.

Pour les experts, ce n’est que le début et il s’agit là du premier cas d’une longue liste. La deuxième espèce à subir le même sort devrait être le phalanger lémurien.

Source : ehp.queensland

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Rédigé par David Louvet-Rossi