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Première autorisation pour des essais génétiques sur l’Homme aux Etats Unis

Crédits : iStock

Aux États-Unis, le Comité consultatif de l’Institut National américain de la Santé (NIH) a approuvé mardi 21 juin un premier essai clinique de thérapie génique chez l’Homme utilisant CRISPR-cas9, dans la recherche de thérapie pour combattre différents types de cancers. 

Un comité consultatif des instituts américains de la santé (NIH) a autorisé, le 21 juin dernier, les premiers tests de la technique d’édition de gène connue sous le nomCRISPR- cas9, dans le cadre d’une étude visant à modifier les cellules immunitaires de patients atteints de certains cancers, révèle la revue Science. Si les thérapies cellulaires anticancéreuses existent et sont prometteuses, la majorité des patients qui en bénéficient doit faire face à une rechute. L’édition du génome pourrait améliorer ces traitements, et accélérer la recherche.

« Les scientifiques cherchent à utiliser [cette] technique pour créer des cellules T [ou lymphocyte T] – les globules blancs qui jouent un rôle important dans notre système immunitaire – génétiquement altérées, qui sont plus efficaces pour lutter contre les cellules cancéreuses chez les personnes atteintes de mélanome, de myélome multiple ou de sarcome » précise le site ScienceAlert.

Ces premiers tests vont concerner 18 patients volontaires atteints des trois types de cancers cités ci-dessus. Les chercheurs prélèveront des cellules de leur système immunitaire et remplaceront dans ces cellules trois séquences d’ADN à l’aide de CRISPR, chaque séquence ayant un rôle bien déterminé. Carl June, spécialiste en immunologie à  l’Université de Pennsylvanie, et consultant du projet, affirme qu’il pourrait commencer avant la fin de l’année. Il reste toutefois prudent quant aux effets indésirables inconnus ou non maîtrisés à ce jour de CRISPR.

Des tests qui ont un coût élevé, à hauteur de 250 millions de dollars, qui seront financés par la Parker Institute for Cancer Immunotherapy, fondation créée en avril dernier par Sean Parker, co-fondateur de Facebook et Napster. Désormais, il reste à la FDA (Food and Drug Administration, l’agence américaine des produits alimentaires et pharmaceutiques) à approuver ou non ces premiers essais.

Sources : science, sciencealert

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Rédigé par David Louvet-Rossi