Premier vol en 2021 pour l’avion spatial Space Rider de l’ESA

Crédits : ESA

L’Agence Spatiale Européenne, l’ESA, a récemment validé les contrats pour l’ingénierie et le développement préliminaire du Space Rider, son prochain avion spatial qu’elle espère faire décoller pour la toute première fois dans le courant de l’année 2021.

Pour donner à l’Europe un système de transport spatial entièrement autonome, abordable, indépendant et réutilisable pour des missions non habitées ainsi qu’un accès aller-retour routinier à l’orbite basse, l’agence spatiale européenne officialise son futur avion spatial, le Space Rider. L’ingénierie et le développement préliminaire seront assurés par les sociétés Thales Alenia Space, basées à Cannes, dans les Alpes-Maritimes, qui réaliseront le module de rentrée atmosphérique et ELV (European Launch Vehicle), qui se chargera du module de service.

C’est le Vega C qui se chargera de lancer le Space Rider, et ce dans le courant de l’année 2021. Ce tout nouvel avion spatial de l’ESA sera utilisé pour transporter des charges utiles (jusqu’à 800 kilogrammes) en orbite basse et pourra aussi réaliser des missions à destination de la Station spatiale internationale (ISS), sans qu’il ne puisse toutefois s’y amarrer. Il pourra être récupéré et réutilisé pour un total de six missions au maximum.

L’agence européenne a aussi décidé de « faire évoluer le projet par rapport aux propositions initiales. » Ainsi, afin de réduire les risques et les coûts de développement et d’utilisation, l’avion spatial intégrera « l’héritage du démonstrateur de rentrée atmosphérique IXV de l’ESA », explique Stefano Bianchi, directeur des programmes de développement d’Ariane 6, de Vega C et E, des futurs lanceurs et du Space Rider. Sera également utilisé, « l’étage supérieur Avum du lanceur Vega comme module de service ». Tout cela permettra de « réduire d’environ 30 % le temps de développement, les risques et les coûts non récurrents du Space Rider ».

Cet avion spatial ressemblera d’ailleurs comme deux gouttes d’eau à l’IXV, puisqu’il aura « la même forme, les mêmes protections thermiques et réutilisera les technologies de l’IXV de la rentrée atmosphérique ». Seule différence majeure, le contrôle et le pilotage, qui seront ici assurés par l’Avum, doté nativement d’une « très grande flexibilité en orbite et capable de réaliser ses propres manœuvres orbitales ». Quant à l’énergie, elle sera fournie par des panneaux solaires placés sur l’Avum.

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