Un premier cas humain de grippe aviaire H5N2 entraîne la mort au Mexique

H5N2
Crédits : wildpixel/istock

Un homme de 59 ans est décédé au Mexique après avoir contracté la grippe aviaire H5N2. Cela marque ainsi la première infection humaine confirmée en laboratoire par ce virus. Les circonstances précises de son exposition au virus restent floues, mais le risque pour le grand public est toujours considéré comme faible.

Une première victime du H5N2

L’homme, qui souffrait d’une maladie rénale chronique et d’un diabète de type 2, avait été admis à l’hôpital de Mexico il y a quelques jours après avoir présenté des symptômes inhabituels, tels que de la fièvre, un essoufflement et de la diarrhée. Les tests PCR ont confirmé qu’il était atteint de la grippe de type A et des tests supplémentaires ont été nécessaires pour identifier spécifiquement le sous-type H5N2.

L’Organisation mondiale de la Santé a confirmé ce cas et surveille étroitement la situation, bien que jusqu’à présent aucun autre cas n’ait été détecté. Les contacts étroits de l’homme ont en effet été surveillés. Pour l’heure, tous les tests effectués sur eux se sont révélés négatifs.

Notez qu’il y a eu trois foyers de souches H5N2 dans des élevages de volailles au Mexique cette année. Jusqu’à présent, il n’a cependant pas encore été possible d’établir si ce cas humain est lié à ces récentes épidémies. En attendant, le gouvernement mexicain a assuré qu’il n’y avait aucun risque pour l’ensemble de la population.

H5N2
Crédits : Ruslan Sidorov/iStock

Rester vigilant

Pour rappel, le H5N2 appartient à la famille des Orthomyxoviridae et est composé de deux protéines de surface principales: l’hémagglutinine de type 5 (H5) et la neuraminidase de type 2 (N2). Ces protéines sont responsables de la capacité du virus à infecter les cellules hôtes et à se propager. Ce virus est souvent associé à des épidémies chez les volailles où il peut causer des symptômes respiratoires graves, une baisse de la production d’œufs et une mortalité élevée chez les oiseaux infectés.

Il est également étroitement lié au H5N1, un autre sous-type de grippe aviaire qui suscite des préoccupations mondiales en raison de sa capacité à causer des maladies graves chez les oiseaux et, dans certains cas, chez les humains. Si le H5N2 est aujourd’hui considéré comme moins pathogène pour les humains que son cousin, chaque cas constitue une opportunité potentielle pour le virus de développer des mutations qui pourraient le rendre plus apte à infecter les humains. Ainsi, une surveillance continue et des mesures préventives sont essentielles pour atténuer les risques pour la santé publique.