Les grands prédateurs ne sont pas toujours ceux qui figurent au sommet de la chaîne alimentaire. La preuve avec l’humain.
Qu’est-ce qu’un prédateur ?
Un prédateur est un être vivant qui chasse et consomme un autre organisme pour se nourrir. Les prédateurs jouent un rôle crucial dans les écosystèmes en régulant les populations de proies, en influençant la structure des communautés et en contribuant à la sélection naturelle. Parmi les principales caractéristiques des prédateurs :
- Adaptation physique : caractéristiques physiologiques uniques aidant à la capture des proies (griffes et dents acérées pour le lion, serres puissantes et vision perçante pour l’aigle, venin pour le serpent, etc.).
- Comportement de chasse : poursuite active, embuscade, pièges et autres stratégies.
- Régulation des populations de proies : contrôle des proies pour prévenir la surpopulation et les dommages causés à l’écosystème.
- Influence sur l’évolution : la prédation exerce une pression sélective sur les populations de proies, favorisant l’évolution (rapidité, camouflage, techniques de défense, etc.).
- Impact écologique : les prédateurs agissent indirectement sur les écosystèmes. Par exemple, la réintroduction de loups dans certaines régions a permis de réguler les populations de cerfs, rétablissant ainsi certaines espèces végétales en voie d’extinction.
L’Homme, un grand prédateur pourtant en bas de la chaîne alimentaire naturelle
Bien qu’il ne se situe pas au sommet de la chaîne alimentaire naturelle (selon les constatations de plusieurs scientifiques, il se situerait au même niveau que l’anchois), l’humain est considéré comme un grand prédateur. C’est en partie grâce à la confection d’outils de chasse sophistiqués (armes, pièges et filets) que celui-ci a réussi à s’élever en capturant une grande variété de proies.
De plus, contrairement aux autres prédateurs, les humains ont un impact environnemental mondial, chassant et exploitant les espèces animales dans presque tous les écosystèmes de la planète (pêche industrielle, chasse excessive, déforestation, etc.), modifiant les habitats naturels et affectant indirectement de nombreuses espèces.
Enfin, la pollution liée aux activités humaines, autre facteur d’extinction des espèces animales et végétales, achève d’élever l’Homme au rang d’apex prédateur.
Quels animaux n’ont pas de prédateurs naturels ?
Certains animaux (adultes) n’ont pas de prédateurs naturels en raison de leur position dans la chaîne alimentaire, de leur taille, leurs techniques de défense ou encore la nature de leur habitat. Parmi eux :
- Éléphants : en raison de leur taille et de leur force, les éléphants n’ont pratiquement aucun prédateur naturel, bien que les plus jeunes puissent subir les attaques de lions ou de hyènes.
- Baleines : les grandes espèces de baleines comme la baleine bleue n’ont pas de prédateurs naturels en raison de leur taille massive. Ce qui n’est en revanche pas toujours le cas des baleines plus petites, qui peuvent se faire attaquer par des orques.
- Orques : prédateurs au sommet de la chaîne alimentaire dépourvus de prédateurs naturels.
- Crocodiles : les grands crocodiles comme le crocodile du Nil et le crocodile marin n’ont pratiquement pas de prédateurs naturels à l’âge adulte, bien qu’ils puissent parfois se faire attaquer par d’autres grands crocodiles (ou des humains).
- Grands requins blancs : cet animal marin se situe au sommet de la chaîne alimentaire marine, pratiquement dépourvu de prédateur naturel à l’exception de l’orque qui peut parfois attaquer les plus jeunes spécimens ou les individus affaiblis (et bien sûr de l’Homme, qui menace son habitat et ses sources de nourriture).
- Grands félins : les lions et les tigres ont très peu de prédateurs naturels, d’autant plus lorsqu’ils sont adultes et en bonne santé.
- Aigles et grands rapaces : en raison de leur position en haut de la chaîne alimentaire et de leurs capacités de vol, les aigles et autres grands rapaces n’ont pratiquement aucun prédateur naturel.
Sans bénéficier du statut de grand prédateur, certains animaux peuvent n’être une proie pour aucun autre organisme du fait de leur spécificité ou de celle de leur habitat. C’est notamment le cas des tardigrades (oursons d’eau), des axolotls ou encore des porcs-épics.