Pourquoi une étude internationale à 100 millions de dollars sur l’alcool a été abandonnée

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Tout récemment, une étude internationale commandée par le gouvernement américain a été interrompue. Celle-ci visait à déterminer si la consommation d’alcool pouvait réduire le risque de maladies cardiaques et d’AVC.

La nouvelle a été rapportée dans un article du New York Times publié le 15 juin 2018. Le gouvernement des États-Unis a commandé une étude qui devait être menée par les National Institutes of Health (NIH). Un financement de 100 millions de dollars avait même été prévu pour l’occasion, mais les recherches ont tout simplement été interrompues.

« Cela garantit que le programme de recherche des N.I.H. sera déterminé par le mérite scientifique et non par les priorités de marketing d’entreprise », a déclaré le docteur Michael Siegel, professeur spécialisé dans la santé communautaire à l’Université de Boston.

En effet, le New York Times mentionnait déjà dans une enquête publiée le 7 juin 2017 qu’une large part de ce financement provenait de l’industrie de l’alcool elle-même, ce qui est totalement contraire à la déontologie. Par ailleurs, il a même été dit que l’industrie aurait pu influencer la méthodologie utilisée dans l’étude, ce qui peut tout de même être considéré comme étant particulièrement litigieux.

Le quotidien américain mentionne également qu’une enquête interne menée par les NIH a déterminé le fait que l’étude était motivée depuis le départ par une volonté de montrer les effets positifs de l’alcool, et ce en mettant de côté les points négatifs. Il s’avère que l’étude avait pour but final de prouver qu’une consommation modérée d’alcool pouvait être positive pour la santé, un point qui est encore débattu âprement au sein de la communauté scientifique.

Il est également utile de souligner qu’il était tout de même question de recherches portant sur une durée de dix ans, visant à suivre pas moins de 7800 participants dans 16 endroits différents aux quatre coins du globe.