Pourquoi la Suisse va interdire d’ébouillanter les homards

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Alors que le Conseil fédéral suisse vient d’adopter plusieurs ordonnances portant sur le bien-être animal, l’une d’entre elles est relative à la mise à mort des homards avant  leur consommation.

Si en France, la pratique culinaire consistant à plonger les homards vivants reste encore très répandue, les cuisiniers suisses, tout comme n’importe quels citoyens de ce pays, n’en auront plus le droit. Cette interdiction prendra effet dès le mois de mars 2018 et par la suite, il faudra par exemple assommer les homards avant leur mise à mort.

Les ordonnances du gouvernement fédéral du 10 janvier 2018 stipulent que « la pratique consistant à plonger les homards vivants dans l’eau bouillante, commune dans les restaurants, ne sera plus autorisée ». Comme l’explique la chaîne suisse RTS, seuls « la destruction mécanique du cerveau » ainsi que les chocs électriques seront possibles.

Il s’agit d’une décision prise après que des scientifiques et défenseurs des droits des animaux ont estimé que les homards (et autres crabes) étaient dotés de systèmes nerveux complexes, ce qui leur ferait ressentir pleinement la douleur lorsque ceux-ci sont ébouillantés. L’ordonnance prévoit également une interdiction du transport des espèces aquatiques dans de l’eau glacée ou sur de la glace, car dorénavant ces dernières devront « être détenues dans leur milieu naturel ».

Le Conseil fédéral suisse s’est aussi penché sur le cas des manifestations publiques présentant des animaux. Ainsi, lors d’expositions ou de compétitions sportives, l’organisateur devra veiller à ce qu’une personne compétente prenne soin des animaux.

Par ailleurs, le trafic de chiens était également à l’ordre du jour : les vendeurs devront désormais mentionner leur adresse et l’origine des animaux dans les petites annonces. De plus, les dispositifs dont le but est d’empêcher un chien d’aboyer seront également proscrits, notamment ceux équipés d’un jet d’eau (ou d’air) automatique qui se déclenche à chaque aboiement.

Sources : RTS – Sciences et Avenir – LaPresse