Se réveiller naturellement permet d’attaque la journée dans des conditions idéales, autant physiquement que psychologiquement. Cependant, ce n’est pas vraiment le cas lorsque l’on se réveille à l’aide d’une alarme. Quelles sont les raisons qui expliquent cette différence ? Existe-t-il une solution pour se réveiller naturellement sans se mettre en retard ?
Respecter les cycles et phases de sommeil
La plupart des gens aimeraient pouvoir se réveiller à une heure précise tout en étant de bonne humeur. S’agit-il d’une chimère ? En réalité, non. Dans un article publié par The Conversation le 18 novembre 2024, la neurologue et spécialiste du sommeil Beth Malow de l’Université Vanderbilt (États-Unis) explique pourquoi cela reste assez compliqué.
Rappelons tout d’abord que la nuit de sommeil se compose de plusieurs cycles d’environ 90 minutes. Or, chaque cycle se découpe lui-même en trois phases, à savoir le sommeil lent léger, le sommeil lent profond et le sommeil paradoxal. Ce dernier est la phase durant laquelle nous rêvons. Ainsi, le même cycle se répète plusieurs fois dans une nuit, généralement entre quatre et six fois pour la majorité des personnes.
Les trois phases des cycles sont nécessaires pour reposer le corps et se réveiller de bonne humeur. Toutefois, il apparait encore plus important de respecter ces cycles pour entretenir la santé du cerveau. Les sommeils non paradoxal et paradoxal sont en effet essentiels, notamment pour apprendre et se souvenir.
La nécessité de s’imposer une rigueur
Un réveil naturel se produit la plupart du temps à la fin d’un cycle du sommeil, ce qui n’est pas le cas du réveil avec une alarme. Pour Beth Malow, il est important de se réveiller naturellement autant que possible. Si l’alarme est indispensable, il reste toutefois possible d’entraîner le cerveau pour se réveiller tous les jours à une heure fixe. Cela fait ainsi appel à l’horloge circadienne qui permet au cerveau de programmer les heures où l’on tombe de sommeil et celles auxquelles on se réveille. Pour y parvenir, il est indispensable de se coucher à des heures régulières, mais qui permettent aussi de dormir suffisamment. Idéalement, les adolescents dorment entre neuf et dix heures par nuit et les adultes entre sept et neuf heures. Évidemment, cela implique de s’imposer une rigueur.
Ainsi, dormir trop tard, car on est occupé ou on repousse volontairement l’heure du sommeil rendra la personne dépendante d’une alarme. Certaines habitudes peuvent néanmoins favoriser l’endormissement, à savoir le sport, et la réduction d’aliments et boissons contenant de la caféine. Ces pratiques auront pour effet de faciliter la sécrétion de mélatonine, une molécule connue pour son action soporifique.
Enfin, il faut savoir que la lumière du matin aide à synchroniser le rythme circadien avec le monde extérieur et facilite l’endormissement le soir. Le moyen le plus simple d’y arriver est d’ouvrir les stores ou les rideaux de la chambre.