Il y a peu, Tesla a lancé son pick-up Cybertruck et a même commencé à livrer ses premiers clients. Toutefois, le véhicule n’est pas disponible en Europe et il se pourrait même qu’il n’y arrive jamais. Cela s’explique notamment par les diverses réglementations européennes, mais pas seulement.
Un PTAC qui pose problème
Depuis 2019 et sa présentation en grande pompe par Elon Musk, le Cybertruck fait assez souvent parler de lui. D’apparence futuriste, il s’attaque au marché des pick-up déjà bien fourni. Le 1er décembre 2023, le Wall Street Journal annonçait enfin le lancement de ce véhicule, lors d’un meeting à l’usine Tesla d’Austin, Texas (États-Unis). Or, si les premiers clients commencent à recevoir leur engin, les amateurs européens pourraient quant à eux se sentir lésés.
Mais pourquoi le Cybertruck pourrait-il ne jamais s’imposer sur les routes européennes ? En France par exemple, la masse du véhicule est telle qu’il serait considéré comme un poids lourd. Ainsi, un conducteur titulaire d’un permis B ne pourrait pas le manœuvrer et n’aurait en théorie pas d’autre choix que de passer un permis C1. Pourtant, le véhicule n’est pas homologué C1. Rappelons au passage que le Cybertruck mesure 5,9 m de long et que son PTAC est de 3,6 T.
Pour l’instant, il est donc peu probable de voir cet engin sur nos routes, même en import. En revanche, il est potentiellement possible pour Tesla de corriger le tir en tentant de faire homologuer le Cybertruck en tant que camion de classe C1. Il serait aussi possible d’essayer d’alléger le véhicule.
D’autres problèmes à régler pour le Cybertruck
Plusieurs autres raisons pourraient freiner l’éventuelle arrivée du Cybertruck en Europe. L’engin est équipé d’un port NACS, une norme actuellement en cours de démocratisation en Amérique du Nord sous l’impulsion de Tesla. Toutefois, ce port n’est pas compatible en Europe où le CCS2 s’est largement installé. Ainsi, si Elon Musk parvient à atteindre le marché européen, il lui faudra adapter ses prises. Il faut également savoir que la réglementation européenne impose un arrondi d’au moins 3,2 mm sur les parties saillantes de la carrosserie. Cependant, il est impossible d’obtenir un tel arrondi sur une tôle d’acier inoxydable de 1.4 mm.
Enfin, un autre obstacle pourrait finir d’achever les possibles ambitions de Tesla pour son Cybertruck sur le continent européen. Le marché des pick-up y est en effet tout simplement beaucoup plus réduit qu’en Amérique du Nord. Ainsi, adapter son véhicule pour pénétrer le marché européen pourrait être une entreprise finalement assez peu rentable.