Pourquoi nous ferions bien de recouvrir nos maisons d’un « bleu égyptien »

Bleu egyptien mozaique
Crédits : Picryl

Depuis longtemps, nous savons que la couleur des bâtiments influence l’efficacité énergétique et dans cette mesure, le blanc apparaît en théorie comme la couleur la plus intéressante. En revanche, des chercheurs américains tablent depuis quelque temps sur de nouvelles options, comme l’utilisation d’un pigment bleu, déjà connu par les Égyptiens durant l’Antiquité !

En 2016, des chercheurs du Berkeley Lab (États-Unis) avaient présenté un pigment rouge rubis fluorescent capable de garder les toitures fraîches. Une efficacité très proche de celle du blanc ! Il s’agissait alors d’une alternative présentée comme étant utile, mais la même équipe dirigée par le chercheur Paul Berdahl est revenue il y a peu avec un nouveau pigment, qui aura assurément sa place sur cette « super-palette » de couleurs.

Il s’agit d’un pigment bleu déjà utilisé par les Égyptiens – et ce il y a très longtemps – comme l’indique un communiqué du 9 octobre 2018 relatant une étude publiée dans le Journal of Applied Physics. Plus précisément, il est question d’un des tout premiers pigments synthétiques abondamment utilisés par les Égyptiens pour leurs constructions, un pigment composé de silicates de cuivre et de calcium.

Ainsi, lorsque ce pigment bleu est exposé au soleil, la lumière est absorbée dans l’infrarouge proche. Les chercheurs eux-mêmes ont évoqué une fluorescence dix fois plus importante qu’ils ne l’espéraient ! Avec ce « bleu égyptien », nous approchons alors des 100 % de photons absorbés avec une efficacité énergétique estimée à 70 %.

bleu egyptien
Crédits : Berkeley Lab

Il faut savoir que les recherches de Paul Berdahl sont très soutenues aux États-Unis – notamment par la California Energy Commission. Ils portent sur les couleurs idéales qui amènent à davantage d’efficacité énergétique en matière de construction. Dans ce pays, le bâtiment est un des principaux consommateurs d’énergie, générant – comme en Europe – une part très importante des émissions de CO2.

Sources : Phys.Org – Futura Sciences

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