Pourquoi l’hémoglobine de ce ver marin va révolutionner la médecine

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Une société française estime avoir trouvé le donneur universel en la « personne » d’un ver marin dont l’hémoglobine serait 40 fois plus oxygénante que la nôtre. Il s’agirait d’une révolution dans le domaine de la greffe, mais également en ce qui concerne la médecine dans sa globalité.

La société Hemarina a été fondée en Bretagne par Franck Zal, ancien chercheur en biologie marine au CNRS. Cette entreprise produit une protéine provenant du sang d’un ver marin, à savoir l’arénicole (Arenicola marina), vivant sur les plages de la région et dont les propriétés sont surprenantes.

En effet, cette hémoglobine serait 40 fois plus oxygénante que celle des humains et serait parfaitement compatible avec notre organisme – peu importe le groupe sanguin. Selon Heramina, l’hémoglobine en question a déjà été ajoutée aux solutions de conservation des greffes et aurait fait ses preuves. Ainsi, les organes peuvent se conserver plusieurs jours contre quelques heures auparavant mais surtout, le temps de reprise de l’activité de l’organe après transplantation aurait été divisé par trois !

Il est ici question d’une avancée certaine, une révolution en matière de transplantation qui est disons-le, un problème de santé publique. Selon Franck Zal, notre pays compterait environ 23 000 personnes en attente d’une greffe d’organe. La solution mise au point par Heramina a été baptisée HEMO2life depuis qu’un projet de commercialisation a été lancé, destiné à aboutir en 2019.

D’autres projets intégrant cette hémoglobine sont en cours, comme des pansements oxygénants destinés à accélérer la cicatrisation des plaies, ou encore pour une utilisation en dentisterie afin d’éliminer les bactéries responsables des maladies parodontales sensibles à l’oxygène.

D’autre part, l’élaboration d’un médicament est en cours afin de remplacer les transfusions sanguines des personnes touchées par la drépanocytose, une maladie génétique rare provenant d’une mutation de l’hémoglobine. Il est également question d’utiliser cette substance dans le cas des personnes atteintes par un AVC ou un infarctus du myocarde en attentant que des examens soient pratiqués.

Sources : Sciences et Avenir – Perspectives Med