Pourquoi les racines de chicorée intéressent la science

chicorée
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Plus souvent présentée comme une alternative au café, la chicorée n’en demeure pas moins une plante dont les racines sont appréciées. Cette plante intéresse d’ailleurs beaucoup certains chercheurs européens.

Pourquoi consommons-nous de la chicorée ?

En Europe, la racine torréfiée de la chicorée est consommée comme alternative au café depuis plus de deux siècles. Pourtant, cette plante était déjà cultivée du temps de l’Égypte ancienne il y a plus de 5 000 ans. Déjà à cette époque, les vertus médicinales de la chicorée avaient séduit.

Aujourd’hui, la chicorée est beaucoup utilisée pour produire de l’inuline obtenue via ses racines. Ensuite, cette substance est incorporée dans certains aliments. En outre, cette plante est considérée comme étant prébiotique. Ses fibres alimentaires contribuent à un bon microbiote intestinal et aident également à renforcer le système immunitaire. La plante favorise aussi la gestion du poids, le contrôle du diabète ainsi que la préservation de la santé cardiovasculaire.

La chicorée est aujourd’hui beaucoup utilisée pour l’inuline contenue dans ses racines
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La science s’y intéresse

Un reportage diffusé par Euronews le 14 octobre 2019 évoque le fait que des chercheurs s’intéressent à la chicorée. Il s’agit plus précisément d’étudier d’autres composés des racines de cette plante afin de découvrir d’autres propriétés. Selon les scientifiques, la chicorée contient des terpènes, une classe d’hydrocarbures naturels produits par de nombreuses plantes. Bénéfiques pour la santé, les terpènes sont pourtant souvent laissés de côté en raison de leur amertume.

Le projet de recherche européen CHIC (voir vidéo en fin d’article) a pour but de développer de nouvelles variétés de chicorée. Il s’agit d’éviter l’amertume des terpènes en faisant en sorte que la plante produise d’abord des feuilles et ensuite le tissu racinaire. Pour ce faire, les chercheurs veulent modifier le génome de la chicorée en utilisant les célèbres ciseaux génétiques CRISPR.

Si cette opération a fonctionné, les terpènes devront ensuite être analysés pour évaluer leur qualité. Pour les chercheurs, le but est surtout d’obtenir une vingtaine de variétés différentes de chicorée. Ceci pourrait alors permettre aux agriculteurs de faire le choix de cultiver la variété de leur choix en fonction des besoins.

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