Pourquoi les murs des bâtiments noircissent-ils ?

La Cathédrale de Reims Crédits : Wikipedia

Qui n’a jamais observé des traînées noires présentes sur la façade des bâtiments ? Cela est principalement le résultat de la pollution atmosphérique liée aux énergies fossiles. Très connue pour mettre la santé humaine et l’environnement à rude épreuve, il faut savoir que la pollution atmosphérique attaque également nos rues.

Deux principales formes de pollution

Depuis la révolution industrielle, les transports et l’industrie se sont développés, ainsi que des systèmes de chauffage peu écologiques. Il est question de pollutions sous forme gazeuse : Dioxyde de soufre (SO2), Oxyde d’azote (NOx), Dioxyde de carbone (CO2) etc. Ces gaz sont principalement formés au cours des processus de combustion, notamment au niveau des moteurs automobiles et des centrales électriques.

Citons également les particules issues des processus mécaniques comme les activités de construction (PM 10), mais surtout des vapeurs industrielles et effluents de combustion de bois et de carburants (PM 2,5). Or, qu’il s’agisse de gaz ou de particules, nos maisons, immeubles et autres bâtiments s’en trouvent détériorés.

Cela se traduit généralement par un noircissement, surtout dans les endroits abrités de la pluie. Les suies et autres sulfates viennent se déposer, et si les façades ne sont pas régulièrement nettoyées, ces dépôts peuvent se transformer en une épaisse couche. Dans ce cas, un seul moyen pour rendre leur couleur d’origine aux murs : le ravalement de façade.

Crédits : Pixabay

Bois, charbon, pétrole…

Il faut savoir que même avant la première révolution industrielle (1780-1810), les bâtiments des villes étaient impactés par la pollution atmosphérique. En cause, le bois de chauffage ainsi que l’huile et du suif pour l’éclairage. Au XIXe siècle, principalement en Europe, l’essor du charbon a pris le relais, très utilisé par les industries et les systèmes de chauffage individuels. Au XXe siècle, le pétrole s’est ajouté à la liste, bien aidé par la multiplication des automobiles individuelles.

Par ailleurs aujourd’hui, les rejets liés aux transports routiers sont plus ou moins limités. Cela est le fait de l’évolution des réglementations en matière de pollution atmosphérique, du déploiement de zones réservées aux piétons et cyclistes ou encore du développement des véhicules électriques. De plus, les ravalements de façade ont également été limités, et cela est plutôt une bonne nouvelle pour les personnes concernées, puisqu’il s’agit d’une opération très coûteuse.

Sources : Futura Sciences – Au cœur de l’immo

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