Après un repas de fête, certaines personnes peuvent faire un « coma alimentaire » ou plutôt, de la somnolence postprandiale. Pourquoi cela se produit-il et quels en sont les symptômes ?
Le « coup de barre » de l’après-repas de fête
À l’approche des fêtes de fin d’année, certains individus redoutent le coma alimentaire, un phénomène dont le nom scientifique est somnolence postprandiale. De nombreuses personnes l’ont déjà vécu plusieurs fois après un repas très riche et très long, notamment le jour de Noël ou encore le jour de l’an. Ce phénomène se manifeste principalement par une envie de dormir, une sensation de somnolence résultant d’une forte ingestion de glucides et une digestion difficile. Il faut dire que les glucides ainsi que le sucre que contiennent les repas de fête se transforment en mélatonine et en sérotonine dans notre organisme à cause des cellules du pancréas. Or, ces substances induisent justement cette somnolence postprandiale (le fameux « coup de barre »).
Dans un article publié le 28 novembre, le HuffingtonPost a interrogé le Dr Deepinder Goyal (gastro-entérologue) et le Dr Rich Joseph (médecin traitant) officiant aux États-Unis. Selon eux, les repas de fête peuvent réunir tous les ingrédients pour que se produise ce coma alimentaire. L’expert a notamment cité la présence de sédatifs comme l’alcool ou encore les aliments contenant du tryptophane, un acide précurseur de la sérotonine. Toutefois, un repas tout simplement copieux peut également déclencher cette somnolence.
Faire une petite sieste réparatrice
Ce coma se produit après un détournement du sang du cerveau vers les intestins afin de traiter le surplus de nourriture. Il s’agit d’un phénomène naturel permettant de faciliter la digestion. Or, la sensation de sommeil est proportionnelle à la quantité d’aliments ingérés, et surtout ceux très chargés en glucides qui agissent sur le taux de glycémie. Voici une liste d’aliments concernés : le pain, la farce, la purée et les desserts. L’effondrement de la glycémie (et donc la somnolence postprandiale) arrive généralement dans les deux heures suivant le déjeuner.
Néanmoins, il est possible de contrer l’effet léthargique après la consommation de glucides. Le Dr Deepinder Goyal conseille d’ajouter des fibres dans les repas, notamment de la salade et des légumes. Certains excitants comme le café peuvent également se montrer efficaces sur une courte de durée, mais ne sont toutefois pas vraiment conseillés. Le mieux reste de faire une sieste réparatrice d’une vingtaine de minutes après le repas. Enfin, les experts rappellent que la consommation d’alcool et les indigestions causées par les grandes quantités aliments ingérés peuvent nuire à la qualité du sommeil.