Le site d’administration d’une injection dépend de plusieurs facteurs, tels que le type de médicament, la quantité à administrer ou encore les préférences du professionnel de la santé et du patient lui-même. On fait le point.
Les différents modes d’injection
Il existe plusieurs modes d’injection d’un médicament. Les injections intraveineuses sont celles administrées directement dans la veine. Elles sont normalement réalisées dans le dos de la main ou l’avant du coude. Cette approche permet d’absorber le médicament très rapidement.
Les injections intramusculaires sont quant à elles réalisées directement dans un muscle. Un médecin ou une infirmière visera essentiellement le muscle deltoïde de l’épaule ou le fessier moyen. Chez les plus petits, les professionnels de santé privilégient souvent le muscle de la cuisse (vaste latéral). Dans ces conditions, le médicament est absorbé un peu plus lentement par les vaisseaux sanguins que par voir intraveineuse.
On distingue ensuite deux autres modes d’injections entraînant des absorptions encore plus lentes. Les premières, les injections sous-cutanées, sont généralement administrées dans le pli abdominal. Les secondes, les injections intradermiques, ciblent la couche médiane de la peau. Les sites d’injection courants comprennent la surface interne de l’avant-bras et le haut du dos, sous l’omoplate.
Comment déterminer le site d’injection ?
Le site d’injection dépend de la façon dont le médicament est absorbé. L’insuline, par exemple, doit être administrée par injection sous-cutanée. Cette zone offre une absorption plus lente, ce qui permet un contrôle précis de la glycémie sur une période de temps prolongée.
À l’inverse, il est courant que les antibiotiques et les analgésiques soient administrés par voie intraveineuse. Cette approche permet alors d’obtenir rapidement des concentrations élevées du médicament dans le sang, ce qui peut être essentiel pour combattre une infection ou la douleur de manière efficace.
Pourquoi privilégier les muscles pour les vaccins ?
Vous remarquerez également que de nombreux vaccins sont administrés par voie intramusculaire. Celle-ci permet une absorption plus rapide et efficace du vaccin dans la circulation sanguine. Les muscles ont en effet une bonne vascularisation, ce qui favorise la diffusion du vaccin dans le système circulatoire.
Par ailleurs, les muscles sont des tissus relativement riches en cellules immunitaires. Cela permet donc au vaccin d’atteindre rapidement ces cellules défensives dans le but de déclencher une réponse immunitaire.
L’administration d’un vaccin par voie intraveineuse ne produirait pas les mêmes effets, car l’absorption du sérum serait trop rapide. Elle n’est généralement réservée qu’à des cas particuliers, comme les vaccins utilisés dans des contextes cliniques spécifiques ou dans les situations d’urgence.
En plus du type de médicament, les médecins et infirmières déterminent également si un muscle spécifique est suffisamment gros pour contenir la quantité de médicament à injecter. C’est pourquoi, dans certains cas où le volume à injecter est important, on privilégie davantage les fesses ou les cuisses plutôt que le bras.
Enfin, les professionnels peuvent également prendre en compte les demandes du patient. Si vous préférez vous faire piquer dans la fesse plutôt que dans le bras, les médecins n’y verront pas d’inconvénient.